En 1985, Sophie Marceau, âgée de 18 ans, tourne le film Police, réalisé par Maurice Pialat. La jeune comédienne donne alors la réplique à Gérard Depardieu, acteur déjà bien implanté dans le cinéma français. Mais l’actrice va dénoncer les conditions de tournage dans lequel certaines scènes ont été tournées. Des accusations qui feront réagir aussi bien l’acteur que le cinéaste, qui n’hésitera pas à qualifier la jeune Sophie de “chatte”en direct à la télévision.
A l’occasion de la sortie du livre Une affaire très françaiseChez Albin Michel, les deux auteurs, Raphaëlle Bacqué et Samuel Blumenfeld, critique de cinéma et tous deux journalistes au Monde Magazine, étaient présents sur le plateau de C à vous jeudi 4 avril 2024.
Sophie Marceau “a repris les mains de Gérard Depardieu”
Et ils sont revenus le tournage de ce film qui a été très difficile pour la jeune actrice. » Sophie Marceau, à l’époque, a brisé la voix du silence. C’est quelque chose qui n’a pas été fait. (…) A 18 ans, elle s’est fait gifler dans le film, elle s’est vraiment fait gifler à plusieurs reprises. Elle s’est relevée les mains de Gérard Depardieu aussi, puisqu’ils ont des scènes très chaudes ensemble »indique Samuel Blumenfeld.
“Elle a donc été maltraitée, d’autant plus maltraitée qu’elle est une jeune fille de 18 ans.” Plusieurs fois, Sophie Marceau a dénoncé le comportement abject que Gérard Depardieu avait sur les plateaux de tournage. Déjà à l’époque, elle avait dénoncé ses agissements.
Le silence autour de ces actions
Pour nos confrères de l’Obs, les deux journalistes sont revenus sur le silence qui règne tout autour de Gérard Depardieu. Une sorte de protection. “Sur les plateaux de tournage, non seulement on tolère qu’il pose ses mains sur les fesses des maquilleurs, des habilleurs et des figurants, mais on accepte aussi qu’il soit ivre mort, qu’il ne connaisse pas son texte ou qu’il ait besoin d’une oreillette”, dit Raphaëlle Bacqué.
“C’est choquant, mais les gens rient quand il leur tend les fesses. Il devient le bouffon du roi. Toute la cour rit, et personne n’ose lui dire d’arrêter.
