“J’ai voulu faire de ce drame un film de résilience et d’espoir” [Interview] – .

“J’ai voulu faire de ce drame un film de résilience et d’espoir” [Interview] – .
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Le mardi 26 juillet 2016, à Saint Etienne du Rouvray, en Normandie, deux islamistes radicaux, Adel Kermiche, sous contrôle judiciaire, équipé d’un bracelet électronique, et Abdel Malik Nabil-Petitjean, assassinés en lui tranchant la gorge et en poignardant le père Jacques Hamel. , dans son église, située près de Rouen.

Ils ont grièvement blessé un paroissien de 86 ans. Les assaillants ont ensuite retenu en otage trois autres fidèles avant d’être abattus par la police. L’acte a été revendiqué le même jour par l’organisation terroriste Etat islamique.

Cette tragédie, au cœur des attentats islamistes en France qui ont montré à la fois la barbarie de certains et la fragilité de nos autorités, a eu un impact considérable sur la population française, s’ajoutant à la longue liste des attentats commis sur le sol français. , à cause de frontières poreuses, d’un manque de volonté et de vision politique, et d’un code de la nationalité qui permet d’avoir une carte d’identité française comme dans un sac surprise.

Quoi qu’il en soit, presque 8 ans plus tard, la réalisatrice Cheyenne Carron vient de sortir un film intitulé « Que notre joie demeure », un film d’art et d’essai, hommage au père Jacques Hamel assassiné. Un film qui, comme tout film de Cheyenne Carron, réalisatrice courageuse et indépendante, n’a pas bénéficié des millions d’euros de subventions d’où partent un sacré tas de conneries, de navets, de travaux de propagande, dont seul le petit monde français le cinéma semble avoir la recette.

Pour évoquer la sortie de ce film (vous pouvez retrouver la liste des cinémas où il est projeté ici) nous avons interviewé Cheyenne Carron.

Breizh-info.com : Qu’est-ce qui vous a inspiré pour réaliser un film en hommage au père Jacques Hamel ?

Cheyenne Carron : Le lendemain de l’attentat, je me suis rendu à Saint-Etienne-du-Rouvray. Mon cœur était rempli de colère et même de haine. Je me suis dit qu’un jour je ferais un film en hommage à ce prêtre.

Aujourd’hui, avec le recul, je suis heureux d’avoir attendu plusieurs années avant de réaliser ce film. Le temps a calmé ma colère, j’ai voulu faire de ce drame un film de résilience et d’espoir. Un film à l’image de ce saint prêtre.

Breizh-info.com : Quel est le rapport entre le titre « Que notre joie demeure » et le thème et le message du film ?

Cheyenne Carron : Malgré la violence de ces attentats terroristes, le cœur chrétien doit conserver la joie et l’espérance. « Que notre joie demeure » signifie que la lumière triomphe des ténèbres.

Breizh-info.com : Pouvez-vous nous parler de votre processus créatif pour aborder un sujet aussi sensible et émotionnel ?

Cheyenne Carron : Quand j’ai commencé à écrire le scénario, j’ai contacté le diocèse de Rouen. J’ai pu discuter avec des gens qui connaissaient bien le père Hamel. Sa sœur Roseline, mais aussi le Père Vigouroux, les religieuses qui étaient voisines du Père Hamel. Bref, j’ai nourri mon récit de lectures et de témoignages.

Au début du film, j’ai néanmoins précisé que le film est « inspiré d’une histoire vraie », car je ne fais pas de documentaire. J’ai gardé une part de liberté.

Breizh-info.com : Quelles ont été les principales difficultés rencontrées lors de la réalisation de ce film ?

Cheyenne Carron : Les difficultés ont été nombreuses… J’ai eu beaucoup de mal à obtenir les autorisations de tournage, les acteurs et les techniciens m’ont laissé tomber en pleine préparation du film, le distributeur des films « chrétiens » m’a également laissé tomber après avoir pourtant signé un contrat… bref, J’ai eu beaucoup de problèmes… Mais à chaque épreuve, je pensais au Père Hamel. Je voulais que ce petit curé de France ait un film qui lui rende hommage, alors je me suis battu pour que cette œuvre existe.

Breizh-info.com : Quelles réactions espérez-vous susciter chez les spectateurs avec ce film ?

Cheyenne Carron : J’aimerais que les spectateurs soient touchés par ces prêtres comme le Père Hamel, humbles et discrets. Ces prêtres anonymes sont nombreux en France. Ils portent souvent avec modestie le sublime message chrétien qui convertit les cœurs à l’Amour. Au fond, il n’y a rien de plus opposé entre un petit curé de campagne et un islamiste radical. Le film raconte cette rencontre pour le pire. Mais à la fin du film, c’est toujours la paix qui triomphe…

Breizh-info.com : Pourquoi est-il important de se souvenir et d’honorer la mémoire du Père Hamel aujourd’hui ?

Cheyenne Carron : Le Père Hamel a été toute sa vie tourné vers les autres, dans le don de lui-même pour son prochain. Faire un film à sa mémoire, c’est honorer un homme bon et juste. C’est le devoir des artistes de créer des œuvres pour ne pas oublier nos héros. Ces hommes, comme le Père Hamel, sont les plus beaux de notre humanité.

Breizh-info.com : Comment votre propre expérience ou vos convictions ont-elles influencé la réalisation de ce film ?

Cheyenne Carron : A l’âge de 19 ans, la sœur du curé de mon village a été étranglée par un Marocain. Le curé de mon village, qui s’appelait Amédée FAURE, a contacté les parents du meurtrier. Cette histoire a marqué ma vie. Puis j’ai choisi de devenir catéchumène. Je crois aussi que cet événement tragique et beau à la fois a un peu irrigué mon cinéma. Parce que j’ai souvent parlé de l’islamisme radical et de la beauté du message chrétien. Cela vient aussi de mon histoire : j’ai été sauvé par les chrétiens français, je sais ce que je dois à la France et je sais ce que je dois au christianisme. Tous deux m’ont sauvé, c’est donc normal que je les honore dans mon cinéma.

Commentaires recueillis par YV

Illustrations : DR
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