Rachida Dati se dit « gênée » par « la sanction collective », le fait « de punir tout un film »

Invitée de France Culture, la ministre de la Culture estime que “la liberté de création doit être absolue, mais la pédocriminalité n’est pas un art, les violences sexuelles ne sont pas un art”.

Publié le 29/02/2024 09:51

Mise à jour le 29/02/2024 09:56

Temps de lecture : 1 min

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La ministre de la Culture Rachida Dati le 29 janvier 2024 au Palais de la Porte-Dorée à Paris. (BERTRAND GUAY / AFP)

Reporté jusqu’à nouvel ordre« . Après l’annonce mardi du producteur d’Arena Films, Bruno Pésery, de signaler sine die la sortie du nouveau film de Jacques Doillon, CE2Initialement prévue le 27 mars, en raison de l’accusation de viol sur mineur déposée par Judith Godrèche contre le cinéaste, la ministre de la Culture, Rachida Dati, invitée de France Culture jeudi 29 février, a déclaré :gêné” par “punition collective“, le fait “punir un film entier« .

Pour Rachida Dati, «la liberté de création doit être absolue, mais la maltraitance des enfants n’est pas de l’art, la violence sexuelle n’est pas de l’art« . Ce constat posé, la ministre la révèle «opinion personnelle» à l’annonce du report de la sortie du prochain film de Jacques Doillon : «Un livre, par exemple, est une œuvre individuelle. On peut très bien sanctionner un auteur, c’est une sanction individuelle. Un film est une œuvre collective. Faut-il punir, sanctionner, tous les autres talents, tous les techniciens, les maquilleurs, les secrétaires, les managers, ceux qui s’investissent aussi dans ce film ?

Je suis plus gêné par la sanction collective“, explique Rachida Dati, le fait”punir un film entier, punir tous les artistes sous diverses formes en raison du comportement inapproprié ou illégal et pénalement répréhensible d’une personne.” Pour elle, “nous sommes dans un pays de responsabilité individuelle et non de responsabilité collective« .

 
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