Une crèche lyonnaise dans le viseur des autorités. L’établissement Girofle, exploité par le groupe « La Maison Bleue », a été fermé mi-décembre pour une durée de trois mois – « renouvelable une fois, le temps d’examiner la conformité du dossier transmis par le gérant pour sa réouverture » – par Les autorités après la découverte de pratiques dangereuses pour les 25 enfants accueillis, indique la Métropole de Lyon au Parisien, confirmant une information du Figaro.
Cela fait suite à un contrôle effectué le 26 novembre par les inspecteurs de la protection maternelle et infantile (PMI), suite à des plaintes déposées par des parents inquiets. Ces derniers ont été déposés les 22, 27 et 29 novembre 2024, selon l’arrêté de fermeture du 18 décembre 2024 que Le Parisien a pu consulter.
“Le déclencheur, c’est cette information inquiétante au 119 interpellant un professionnel pour violences physiques et psychologiques”, a confirmé au Figaro Lucie Vacher (EELV), vice-présidente de la métropole chargée de la petite enfance. Des cas de violences physiques et de négligences sur certains enfants sont réapparus.
Ouverture d’une enquête administrative
La Métropole de Lyon a déclenché une enquête administrative afin d’établir les différentes responsabilités. Mais déjà fin novembre, le PMI établissait un rapport dans lequel il faisait état d’une « persistance de nombreux dysfonctionnements » au cours des mois précédents. Selon le reportage cité par Le Figaro, cet établissement représentait « un danger imminent pour la santé, la sécurité, le développement physique, affectif, intellectuel et social des enfants accueillis au sein de l’établissement ».
-Dans son arrêté de fermeture, la Métropole de Lyon fait état d’une organisation « propice aux négligences et aux attitudes inadaptées des professionnels à l’égard des enfants », notamment en raison du renouvellement fréquent des équipes de cette crèche. Certains enfants ont été accueillis dans des « conditions d’hygiène non conformes », a précisé la métropole. Parmi eux, selon la métropole, du “lait maternel congelé apporté par les parents (…) non donné aux enfants respectant les règles d’hygiène”, des locaux “sales et désordonnés”, et une lessive “insuffisante” et “très utilisée”.
De même, la métropole estime que “le nombre insuffisant de professionnels (…) n’assure pas la surveillance des siestes tout en prenant soin de ceux qui sont éveillés”. “Les enfants doivent régulièrement attendre pour subvenir à leurs besoins ce qui génère des pleurs et des angoisses qui nuisent à leur sécurité psychique”, ajoute l’arrêté de fermeture.
« La maison bleue » nie tout problème d’hygiène. Le groupe assure également au Figaro ne pas avoir eu connaissance de cette information sur place. « Nous n’avons aucune tolérance pour ce genre de faits, qui sont très graves. Nous mettons la personne sur pied et pouvons même porter plainte contre les professionnels concernés pour avoir une trace s’ils postulent ailleurs ensuite », a précisé le service communication du groupe, assurant que les accusés de violences ne travaillaient plus pour eux.