La guerre est déclarée aux « put*** » et autres gros mots… Alors que la FIA avait durci les règles lors de la saison dernière, cette fois, la Fédération Internationale de l’Automobile décide de franchir une nouvelle étape dans les sanctions.
Tous les pilotes automobiles, toutes compétitions confondues, seront sanctionnés plus lourdement en cas de mauvaise conduite ou de propos grossiers, lancés en conférence de presse ou à la radio.
L’instance internationale a publié ce mercredi soir, sur son site Internet, une nouvelle version du Code international du sport qui s’appliquera à toutes ses compétitions dont la F1.
Jusqu’à 180 000 euros d’amende pour les pilotes de F1
Ainsi, les files sont resserrées et tout conducteur qui se comporterait d’une manière non conforme à celles-ci pourrait se voir imposer de lourdes amendes, un retrait de points voire une suspension pure et simple en cas de récidive.
Afin de pouvoir quantifier les injures, une grille de pénalités a été établie. Des amendes allant de 10 000 à 15 000 euros peuvent être prononcées pour une première infraction, de 20 000 à 30 000 euros en cas de récidive et de 30 000 à 45 000 euros pour une deuxième infraction.
Mais ces montants seront multipliés par quatre pour les pilotes de Formule 1par trois pour les participants aux championnats du monde des rallyes (WRC) ou d’endurance (WEC) et par deux pour les participants aux championnats régionaux.
Reste à savoir si cela aura un effet sur les jurons. Lors de la saison 2024, plusieurs sanctions ont été prononcées, notamment à l’encontre de Max Vertappen qui a écopé de travaux d’intérêt général. L’obscénité en question ? Verstappen l’a laissé échapper lorsqu’on lui a demandé pourquoi son coéquipier mexicain Sergio Pérez était plus rapide que lui le week-end dernier en Azerbaïdjan. « Je ne sais pas, différents réglages. Dès que j’ai commencé les qualifications, j’ai su que la voiture était foutue », a-t-il répondu.
-Charles Leclerc a également dû sortir le chéquier. Le Monégasque avait tenu un langage fleuri lors d’une conférence de presse après le Grand Prix du Mexique mais s’était immédiatement excusé. Résultat des courses malgré tout ? Une amende de 10 000 euros dont 5 000 avec sursis en l’absence de récidive dans un délai d’un an, lui avait été administrée.
Inutile de préciser que ces nouvelles dispositions ne raviront probablement pas les pilotes. Au cours de la saison, ces derniers ont dénoncé la sévérité de ces sanctions et ont même critiqué certaines déclarations du président de la FIA, Mohamed Ben Sulayem.
Nous exhortons le président de la FIA à considérer également son propre ton et son langage.
« Lorsqu’il s’agit de jurer, il y a une différence entre un gros mot destiné à insulter autrui et des gros mots plus banals, comme ceux qu’on peut utiliser pour parler du mauvais temps, d’un objet inanimé comme une voiture de Formule 1, ou d’un volant. situation”les pilotes ont écrit dans une lettre ouverte début novembre estimant que les amendes n’étaient pas « pas approprié ».
« Nous exhortons le président de la FIA à également tenir compte de son propre ton et de son langage lorsqu’il s’adresse à ou parle de nos pilotes membres, que ce soit dans un forum public ou ailleurs. De plus, nos membres sont des adultes, ils n’ont pas besoin d’être instruits par les médias sur des sujets aussi insignifiants que le port de bijoux ou de sous-vêtements.ont-ils ajouté, rappelant au patron de la FIA les précédents incidents qui ont opposé l’organisation à Lewis Hamilton à propos du port de bijoux lors des courses. La FIA leur a également rappelé la nécessité de porter des sous-vêtements ignifugés.
La saison WRC débute ce jeudi 23 janvier avec le rallye de Monte-Carlo, tandis que la saison de F1 débutera mi-mars à Melbourne, en Australie.