aux Phoenix Suns, le nouvel échec d’un « Big Three »

aux Phoenix Suns, le nouvel échec d’un « Big Three »
aux Phoenix Suns, le nouvel échec d’un « Big Three »

C’était gagné d’avance. Les Suns couraient (et couraient toujours) vers leur défaite depuis le 23 juin 2023, date à laquelle Bradley Beal est venu former avec Kevin Durant et Devin Booker un nouveau trio de stars en Arizona. Une association de grands talents qui s’accompagnait d’un rêve, celui de mener la franchise vers le premier titre de son histoire. Mais il s’agissait bien d’un rêve, voire d’un fantasme, et non d’un objectif crédible. Dix-huit mois plus tard, Phoenix occupe la douzième place de la Conférence Ouest avec un bilan négatif. La saison précédente s’est avérée plutôt correcte mais l’élimination en quatre tours secs au premier tour des séries éliminatoires a ramené l’organisation à la dure réalité : il y a un monde de différence entre cette équipe et les principaux concurrents pour le trophée du championnat. NBA.

Cela ne devrait même pas être une surprise – et cela ne l’est pour personne, sauf pour les hauts gradés des Suns. Souvent, le problème commence au sommet. Matt Ishbia a voulu frapper un grand coup après avoir racheté la franchise pour quatre milliards de dollars. Cet ancien joueur de NCAA qui a fait fortune en héritant de la compagnie d’assurance de son père cherchait à marquer son territoire d’entrée. Quelques jours après son entrée en fonction, il a été directement impliqué dans le recrutement de Kevin Durant.

Faire venir l’un des meilleurs joueurs de tous les temps (à un prix) a donné le ton et illustré les ambitions du plus jeune propriétaire de la ligue. Mais cela ne lui suffisait pas. Quelques mois plus tard, Ishbia a fait pression pour que Beal quitte Washington. Formant ainsi un nouveau « Big Three » en NBA. Un « Big Three » voué à l’échec, comme tant d’autres auparavant. Attention, réunir des basketteurs d’exception est évidemment un moyen de gagner. Encore faut-il le faire intelligemment.

Les Suns bloqués par leurs erreurs passées

Ramenez KD, oui, pourquoi pas, même si les Suns ont sacrifié les prometteurs Mikal Bridges et Cameron Johnson ainsi que cinq choix au repêchage dans l’accord. Le transfert de Beal, en revanche, a beaucoup moins de sens. Là encore, Phoenix a laissé beaucoup de plumes et s’est passé de son leader Chris Paul pour faire venir un All-Star qui ne cadre pas avec le duo alors déjà en place. Le groupe se retrouve sans leader et avec deux flingueurs trop petits en taille, trop fragiles en défense et tout simplement trop incompatibles pour briller ensemble. Surtout avec un Durant de 36 ans censé combler les lacunes.

L’ironie est que Bradley Beal a récemment été relégué sur le banc pour tenter de régler ce problème d’équilibre provoqué par son transfert. C’est peut-être aussi une façon pour la direction de le pousser à accepter de renoncer à sa « clause de non-échange » afin de se débarrasser de lui (en supposant qu’une équipe veuille lui et son contrat pour plus de 50 millions de dollars par saison). Mais comme il le rappelle, il «a les cartes en main“et n’a pas l’intention de laisser cela se produire :”Tant que personne ne viendra me voir pour régler la situation, je serai un joueur des Suns.« C’est lui qui décide, même s’il refuse de se considérer comme un remplaçant. Selon les rumeurs, seule une toute petite poignée de destinations intéresseraient le vétéran au point de le pousser à retirer son option.

Bradley Béal

Crédit : Getty Images

Son salaire et celui de ses deux principaux coéquipiers sont des charges qui alourdissent terriblement les finances de la franchise. Les Suns n’avaient d’autre choix que de remplir l’effectif autour d’eux sans pouvoir s’appuyer sur des joueurs complémentaires de qualité. Le pire, c’est que même ça, ils l’ont mal fait. L’équipe n’a aucune saveur et est à l’opposé du basket moderne : elle est lente, petite, peu polyvalente et peu athlétique. Aucun des joueurs ajoutés aux côtés de Beal, Booker et Durant n’a réussi à s’imposer sur le long terme sur les deux dernières saisons. La rotation change tout le monde, sans qu’elle n’aboutisse à une solution.

Quand arrivera le beau temps ?

Soudain, c’est une crise. Le niveau de tension serait particulièrement élevé dans le vestiaire. Les dirigeants attendus sont très discrets. Pas un mot de Durant et Booker. Pas même une réaction. Comme si tout glissait. Comme s’il n’y avait pas de problème. Une attitude déjà vue à Brooklyn pour KD, jusqu’au moment où il finit par forcer son départ vers Phoenix. Son dernier « Big Three » avec Kyrie Irving et James Harden avait couru droit dans le mur de la même manière (mais avait eu le mérite de bien jouer ensemble… seulement 16 matches).

Il y a moins de quatre ans, Phoenix était passé à deux victoires du titre en disputant la finale contre Milwaukee. L’équipe était alors passionnante et prometteuse avec Booker, Paul, Bridges, Johnson et Deandre Ayton. Même après l’arrivée de Durant, les Suns atteignent le deuxième tour des playoffs et donnent du fil à retordre aux Nuggets, futurs champions. Tout cela semble très loin. Et pourtant, malgré tout ça, le bruit court en coulisses que Jimmy Butler ferait tout pour atterrir en Arizona et former un nouveau trio en prenant la place de Bradley Beal. Ce dernier doit encore accepter et Miami (ou une autre équipe) doit être prêt à récupérer Beal. Peu probable. Il paraît qu’après la tempête, il fait beau. Mais pour l’heure, les Suns ne sont pas prêts à revoir le soleil.

 
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