Arrivée d’Angleterre l’été dernier, la légende du XV de la Rose s’est immédiatement adaptée à la vie en France et réalise un début de saison de qualité avec le RC Vannes.
Il voulait un autre endroit. Après dix années passées à porter le maillot des Saracens, club avec lequel il a tout gagné, Mako Vunipola, 33 ans et 79 sélections, a souhaité relever un dernier défi. Et quel défi. En rejoignant le RC Vannes à l’été 2024, le pilier du XV de la Rose a surpris tout le monde.
Toujours habitué à jouer les premiers rôles, le vice-champion du monde 2019, qui n’a connu pour ainsi dire que les sommets, a quitté sa zone de confort et se retrouve désormais à jouer le rôle de maintien dans un club très sportif. vient d’être promu. «Je voulais vivre quelque chose de nouveau. J’avais l’impression d’avoir vu un peu ce que je pouvais faire en Angleterre. Et comme je sais que le temps pendant lequel je pourrai encore jouer au Rugby est très court, c’était un peu maintenant ou jamais. »explique-t-il, dans des propos rapportés par RugbyPass .
« Les gars m’ont accueilli à bras ouverts »
Si par le passé, certains Anglais venus jouer en France avaient souvent du mal à s’intégrer, lui s’est très vite adapté à la vie en France et se sent déjà chez lui au sein du club breton : « L’accueil a été incroyable. Les gars et tout le monde ici m’ont vraiment accueilli à bras ouverts”il dit dans Ouest de la France .
Son petit frère, Billy Vunipola, évoluant à Montpellier, a également souligné l’amour de son aîné pour sa nouvelle formation, dans une interview pour L’équipe début octobre : « Il est très heureux à Vannes ». Et comme un symbole, c’est lui qui a inscrit le premier essai du club breton dans l’élite, en août dernier face au Stade Toulousain. Une manière d’affirmer vos ambitions, et de montrer la voie à suivre à vos nouveaux coéquipiers.
Un bon début de saison
13 matches disputés sur 15 depuis le début de la saison et déjà 669 minutes dans les jambes. Mako Vunipola n’est visiblement pas venu faire de la taille dans le Morbihan et apporte toute son expérience au sein d’un effectif plutôt jeune (26 ans en moyenne). Un homme au palmarès gigantesque (trois Tournois des Six Nations, trois Coupes des Champions et cinq championnats anglais…), discret, travailleur et rigoureux, ciblé par les dirigeants du club breton pour rester dans l’élite.
Et le recrutement vannais a de quoi se satisfaire. Dans chaque secteur du jeu, dans la mêlée, dans les rucks, dans son activité et dans la lutte, le pilier international est impérial depuis le début de la saison. Face au champion en titre toulousain, Vunipola a particulièrement mis à mal son homologue Dorian Aldegheri, récoltant pas moins de trois pénalités en mêlées fermées.
Sur les quatre victoires vantoises depuis le début de cet exercice 2024-2025, le joueur de 33 ans a toujours été titulaire, contribuant largement aux succès de son équipe. A tel point que de nombreux spécialistes parlent de lui comme du meilleur rookie de cette saison de Top 14. Un championnat qui semble lui plaire et dont il ne cesse de chanter les louanges : « En Top 14, le danger vient de partout. J’ai appris à toujours être vigilant. »dit-il dans les colonnes de Rugby Rama .
Il y a une raison pour laquelle je suis ici
Marc Vunipola
“L’une des raisons pour lesquelles j’ai été recruté était l’espoir de partager une partie de l’expérience que j’apporte”a expliqué Mako Vunipola, en conférence de presse, avant le match contre l’Union Bordeaux-Bègles au cours du mois de novembre. A 33 ans et avec un palmarès extrêmement étoffé, nul doute que l’ancien joueur des Saracens a beaucoup de choses à apporter à sa formation, et se doit d’être un coéquipier exemplaire. L’Anglais en est conscient et affirme qu’il a aussi beaucoup à prouver, en découvrant un nouveau club, un nouveau championnat mais aussi un nouveau rugby : “J’essaie de faire cela autant que je peux, mais évidemment j’essaie aussi d’apprendre.”.
Ce dimanche face à Clermont, le pilier international du XV de la Rose devra une nouvelle fois guider son équipe vers un succès indispensable dans la course au maintien, dans un Stade de La Rabine déjà gagné à sa cause. « Je crois fermement que tout arrive pour une raison et il y a donc une raison pour laquelle je suis ici. Il me reste encore à le découvrir”. Participer à l’histoire du rugby breton en permettant au RC Vannes de se maintenir en Top 14, tel est peut-être le destin du pilier anglais…