En quittant Ouessant dimanche matin, François Gabart et ses coéquipiers ont ressenti hier soir un choc avec un objet non identifié. Sodebo reste seul à l’assaut du tour du monde en moins de 40 jours
Ce mardi à 1h10 (TU), alors que le trimaran SVR-Lazartigue naviguait dans 25-30 nœuds de vent, à 500 milles de l’archipel des Açores et 600 milles du Cap-Vert, l’équipage a ressenti un choc suite à une collision avec un OANI (observations aquatiques non identifiées, NDLR).
Le foil tribord a été endommagé et après analyse des dégâts, la décision a été prise de faire demi-tour pour rejoindre au plus vite Concarneau, port d’attache du voilier, qu’il devrait atteindre entre vendredi et dimanche en fonction des conditions et de leur évolution.
Direction Concarneau
L’équipe travaille d’arrache-pied pour étudier les différentes options, notamment utiliser son foil de rechange pour tenter le Trophée Jules Verne dès qu’une fenêtre météo favorable se présentera.
« Dans la nuit de lundi à mardi, nous avons gravement endommagé le foil tribord, probablement suite à un choc. Difficile à dire car nous naviguions dans des conditions assez musclées, il y avait 25-30 nœuds au portant, donc ça allait plutôt vite et ça tapait déjà pas mal dans les vagues, explained François Gabart. Mais tout d’un coup, la sensation était un peu différente de ce que nous ressentions dans les vagues auparavant, alors nous nous sommes arrêtés.
Nous pourrons peut-être y revenir assez rapidement, dès qu’une nouvelle fenêtre se présentera.
Le skipper a délivré un premier diagnostic. « Ce sont les peaux extérieures du foil qui sont cassées. Nous espérons que le reste du foil ne soit pas endommagé, c’est-à-dire que la poutre, la partie de la structure interne du foil, ne soit pas endommagée, ce qui permettrait de la réutiliser assez rapidement. Reste que nous avons un foil tribord à Concarneau qui est opérationnel, c’est la première version et il peut naviguer. Là, nous avons fait demi-tour car cela semblait difficile et compliqué que ce foil puisse tenir tout un tour du monde.
Et d’être optimiste pour repartir à la conquête du Trophée Jules-Verne. « Nous avons encore la possibilité et l’opportunité de revenir. Nous arriverions en Bretagne dans environ trois jours, et potentiellement s’il n’y a rien d’autre de cassé sur le bateau, nous pourrions peut-être repartir assez rapidement, dès qu’une nouvelle fenêtre se présentera. C’est évidemment dur, car le bateau allait bien. Mais ce n’est pas complètement mort, il y a encore de l’espoir. Nous sommes encore au début de l’hiver, au début du stand-by, nous avons un deuxième foil et il y a encore beaucoup de choses possibles… »
