Au lendemain d’un Grand Prix du Qatar quelque peu mouvementé, la FIA s’est vue obligée de réagir. Ou plutôt de se justifier, pour plusieurs raisons. Ce lundi, la Fédération a publié un communiqué dans lequel elle revient sur différents épisodes, plus ou moins importants, de la course.
Le point principal concerne évidemment celui du rétroviseur de la Williams d’Alex Albon qui s’est détaché en pleine ligne droite avant de retomber en piste. Certes hors de trajectoire mais dans une zone de brèche pour tenter une attaque, l’élément a visiblement semé le doute au sein de la direction de course qui a tardé à réagir.
Il a alors fallu attendre que Valtteri Bottas pulvérise la pièce en question en roulant dessus et que les débris provoquent deux crevaisons, celles de Lewis Hamilton et Carlos Sainz, pour que le double drapeau jaune se transforme en Safety Car. Une séquence qui a duré plusieurs tours.
« La procédure habituelle est que la voiture de sécurité n’est pas déployée s’il y a peu de débris, et si elle se trouve en dehors du parcours.peut-on lire dans le communiqué de la FIA.
De nombreux débris après qu’une voiture a heurté le rétroviseur et des crevaisons ont forcé la décision de déployer la voiture de sécurité.. » La Fédération précise que la voiture de sécurité virtuelle n’aurait pas pu être » une solution, car les voitures étaient dispersées et il n’y avait pas assez de temps pour qu’un commissaire nettoie les débris. »
Après cet incident, la FIA a l’ambition » d’analyser ce cas précis plus en détail et discutera avec les équipes pour voir si une autre manière d’agir doit être choisie à l’avenir. »
La pénalité de Norris « conforme aux directives »
Outre cette absence de réaction de la FIA, la perte du rétroviseur d’Alex Albon a également entraîné une lourde pénalité pour Lando Norris. C’est Max Verstappen qui a soulevé le problème à la radio, rapportant que l’Anglais avait gagné du temps alors qu’un double drapeau jaune était agité dans la zone de l’incident.
L’infraction a été constatée pour la première fois avant que la direction de course n’ouvre une enquête à la suite de laquelle le pilote McLaren a été pénalisé : 10 secondes de Stop & Go. La pire pénalité avant une disqualification mais tout à fait logique selon la FIA.
« La pénalité était conforme aux directives de pénalité communiquées aux équipes le 19 février 2024.explique-t-elle. Une infraction à double drapeau jaune est considérée comme un grave compromis pour la sécurité, c’est pourquoi ces infractions sont passibles de sanctions si sévères.. »
Concernant le dysfonctionnement des feux de la Safety Car lors de sa deuxième apparition, l’organisme international de surveillance du sport automobile a précisé que « toutes les équipes ont été prévenues verbalement de l’arrivée de la voiture de sécurité, et le redémarrage s’est donc déroulé normalement. » Un problème rapidement identifié et résolu par l’équipe opérationnelle qui a su remplacer « à l’heure » la voiture de sécurité pour sa troisième entrée en piste.
LIRE AUSSI > Verstappen « a perdu tout respect » pour Russell après sa pole position perdue au Qatar
