un duel qui ressemble à du déjà vu en

Lors du dernier Grand Prix du Brésil, Max Verstappen a donné le coup de grâce à Lando Norris. Cependant, leur duel a un air de déjà-vu en Formule 1.

Le duel entre Lando Norris et Max Verstappen en Formule 1 rappelle par certains aspects le face-à-face entre Damon Hill et Michael Schumacher dans les années 1990. Même si le contexte technique a évolué, leurs rivalités présentent néanmoins certaines similitudes…

Avantage technique McLaren

Au sommet de sa carrière dans les années 1990, Michael Schumacher dominait les Grands Prix avec une Benetton performante puis une Ferrari. Damon Hill, de son côté, restait l’éternel challenger, manquant un peu de carrure, chez Williams, une équipe redoutable par le passé mais qui ne parvenait pas toujours à contrecarrer le Kaiser.

De la même manière aujourd’hui, Max Verstappen est le pilote à battre tandis que Lando Norris incarne l’outsider capable de mettre fin à la domination sans partage du Néerlandais depuis 2021. Comme le Champion du 1996, le Britannique possède, avec sa McLaren, une machine supérieur au RB20 depuis le Grand Prix de Miami Polyvalent, le MCL38 est la référence actuelle, même s’il n’a pas remporté les trois dernières courses, toutes mouvementées, son avantage technique. est cependant inférieur à celui des Williams face aux Benetton et aux premières Ferrari pilotées par Schumi.

Le gentil et le méchant ?

Souviens-toi. Michael Schumacher était prêt à tout pour remporter la victoire, même au prix de manœuvres risquées, voire franchement discutables (Adélaïde en 1994, Jérez 1997). Damon Hill, quant à lui, a piloté comme un gentleman, sans toujours beaucoup d’éclat, mais sans jamais commettre le moindre geste laid… Ce n’est donc pas un hasard si le Champion du Monde 1996 affirmait récemment que le Néerlandais utilisait « peur et intimidation »
contre ses rivaux en Formule 1… Un peu comme le geste de Schumi à son égard ?

Si la comparaison n’est pas bonne, le duo Verstappen-Norris propose une dynamique similaire. Là où le Néerlandais, vilipendé par la presse anglaise, se distingue par une agressivité sans état d’âme, le jeune Britannique reste « propre » dans son pilotage, et semble presque fragile, lui qui n’hésite pas à s’autoflageller et à partager ses doutes et ses défauts. Ce qui a fait dire à Martin Brundle qu’il lui manquait l’instinct de prédateur indispensable aux champions.

“Je m’inquiète, je pense beaucoup à toutes sortes de scénarios, bons ou mauvais, et je suis hyper critique envers moi-même, confirme Norris. Je parle beaucoup avec mon cerveau ! Ce n’est pas que je n’arrive pas à me concentrer, mais je passe beaucoup de temps à ruminer et je ne suis satisfait que lorsque j’ai trouvé des réponses à mes questions.

Sa spontanéité dans le partage de ses émotions fait de lui un pilote un peu différent, loin des clichés virilistes du coureur téméraire. Étrange mélange de confiance et de peur de mal faire, il a malheureusement trop souvent craqué lors des moments décisifs, notamment au départ.

Benetton-Red Bull et Williams-McLaren

Certes, la RB20 n’est plus l’arme absolue qu’elle était en début de saison, mais elle reste diablement compétitive et bénéficie d’un fonctionnement sans faille. En termes de stratégie, le Winged Bull fait mieux que tout le monde, tandis que les hommes d’Andrea Stella ont commis de multiples erreurs tactiques : au Canada, en Grande-Bretagne, en Italie, etc. Mais dans une saison aussi compétitive, chaque détail compte, et les hésitations stratégiques de l’équipe ou les départs manqués du pilote auront sans doute coûté à McLaren le titre des pilotes…

Il y a trente ans, Williams possédait également la meilleure voiture, mais se tirait régulièrement une balle dans le pied en termes de stratégie. L’équipe de Sir Frank a commis de nombreuses erreurs, commettant de graves erreurs dans la stratégie d’arrêt aux stands, un domaine que Benetton a géré avec un succès insolent.

Impitoyables et plus dominants que jamais, Verstappen et Schumacher avaient Norris et Hill dans le ventre. Les Britanniques avaient la meilleure voiture, mais ni l’équipe ni le moral de leurs adversaires continentaux. L’histoire n’est-elle qu’un éternel recommencement ? Ou bien se répète-t-il parce qu’on le voit toujours à travers les mêmes prismes (les oppositions bon/mauvais, âme sensible/champion sans cœur, etc.) ?

 
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