La justice américaine s’est penchée sur le refus de la FOM d’intégrer l’équipe Andretti Global au championnat du monde et pourrait contraindre les responsables de Liberty Media à faire marche arrière.
Un événement passé relativement inaperçu lors du week-end du Grand Prix des États-Unis à Austin vient d’être révélé en exclusivité par le journaliste allemand Ralf Bach de
F1-initié.
Selon lui, des représentants du ministère de la Justice étaient présents dans le paddock du COTA pour entendre quatre personnalités de la F1 dans le cadre de l’affaire Andretti : le PDG Stefano Domenicali ainsi que les chefs d’équipe Toto Wolff, Lawrence Stroll et Christian Horner.
Des preuves sur WhatsApp ?
Il semble que les enquêteurs connaissaient un groupe WhatsApp réservé aux quatre hommes dans lequel la preuve d’un arrangement illégal visant à bloquer la candidature d’Andretti pourrait les mettre en difficulté et des auditions par vidéoconférence ont été convenues dans les semaines à venir.
La tension monte donc pour que les décideurs fassent marche arrière sous peine d’être accusés d’abus de position dominante et de cartel pour empêcher l’arrivée d’un nouveau concurrent. La situation est telle que la prolongation du contrat de Domenicali à la tête de la Formule 1 serait mise au frigo, tandis que le responsable juridique de Liberty Media, Sacha Woodward Hill, aurait été poussé à la retraite pour faire office de fusible.
Le sacrifice de Michael Andretti
On sait qu’il y a quelques semaines, Michael Andretti lui-même a été évincé de son entreprise en laissant les commandes à son associé Dan Towriss sachant que ses relations (et celles de son père Mario Andretti, le légendaire champion du monde de Formule 1 1978, qui avait alerté les politiques) à Washington au printemps dernier) avec Greg Maffei, le patron de Liberty, ont été exécrables.
Maffei en avait fait une « question personnelle » et cette nouvelle situation pourrait donc contribuer à régler la situation. Andretti Global continue de préparer son entrée dans le sport en 2026 avec une nouvelle usine en Indiana ainsi qu’une base européenne avec plus de 120 ingénieurs et techniciens (photo ci-dessus) qui travaillent sur une monoplace déjà testée en soufflerie. chez Toyota à Cologne.
Le moteur Renault au cas où…
Resterait la question de la motorisation, le partenaire de Cadillac n’étant a priori pas en mesure de proposer un groupe motopropulseur opérationnel dès 2026, sauf en reprenant la propriété intellectuelle du V6 Renault hybride développé à Viry-Châtillon comme cela a été évoqué.
Alors, Andretti Global prêt à aborder 2026 avec le feu vert de la FIA ? Le renouvellement des accords Concorde pourrait ouvrir la porte à un ou deux nouveaux concurrents en ajustant les conditions de participation et notamment la répartition des revenus commerciaux à l’origine du conflit.