Sur le circuit Mathieu Vidal d’Aigues-Vives, des pilotes sur la trajectoire des plus grands

Sur le circuit Mathieu Vidal d’Aigues-Vives, des pilotes sur la trajectoire des plus grands
Sur le circuit Mathieu Vidal d’Aigues-Vives, des pilotes sur la trajectoire des plus grands

l’essentiel
Ce week-end, le circuit de karting Mathieu Vidal d’Aigues-Vives accueille une centaine de pilotes pour clôturer la saison et honorer la mémoire de Jules Bianchi.

« Avez-vous correctement serré les moyeux ? » Histoire de se rassurer avant de s’élancer sur la piste mouillée du circuit Mathieu Vidal d’Aigues-Vives, où les meilleurs pilotes atteignent les 150 km/h. Ce week-end, une centaine de personnes s’y sont rassemblées pour concourir pour le trophée Jules Bianchi, une épreuve organisée en hommage au pilote de Formule 1 décédé suite à un accident au GP du Japon en 2014 et qui avait brillé au pied des Pyrénées il y a seulement 20 ans. il y a.

« Aujourd’hui, nous célébrons ici sa victoire lors du Championnat d’Europe Juniors en 2004. C’est son père qui a créé ce trophée », explique Fabien Sanchez, président du Karting Club Pays d’Olmes (KCPOM) – club organisateur avec l’aide de Philippe Bianchi –, et directeur du circuit créé en 1990 qui accueillait des événements internationaux. « Quand on faisait de grandes courses, tous les hôtels de Foix et de Pamiers étaient pleins. […] Il devient de plus en plus difficile d’accueillir des courses internationales et même nationales. Nous sommes au fin fond de l’Ariège et tout se décide à Paris. […] Nous nous battons à notre niveau mais nous espérons ramener le championnat de l’année prochaine ou dans deux ans.

De Charles Leclerc à Marie Hirth

Une perspective réjouissante pour le très exigeant circuit de l’Ariège. « Il y a des parties techniques, des parties rapides. On dit que si on roule vite ici, on roule vite partout », résume Bernard Marty, de l’équipe locale SMF Kart. La piste a également vu naître les meilleurs pilotes français de la dernière décennie. « L’année où Jules Bianchi courait, il y avait Jean-Éric Vergne et Charles Pic, qui ont également terminé en . Charles Leclerc est également venu courir et termine quatrième [en 2009]. Anthoine Hubert avait gagné. Il a été tué en F2 à Spa-Francorchamps [en Belgique en 2019]. Théo Pourchaire, qui était dans l’antichambre de la F1, venait aussi souvent s’entraîner ici », explique Fabien Sanchez.

Les fidèles se souviennent aussi de la victoire de l’Alsacienne Marie Hirth en 1997. « Nous avions ici la seule championne de France féminine. C’était la première fois qu’une fille gagnait une course mixte. Et cela n’a jamais été refait», rappelle Olivier Cebe, vice-président de KCPOM. Une piste inspirante pour de nombreux jeunes pilotes qui tentent de suivre le chemin des plus âgés.

Les essais chronométrés se sont déroulés sous la pluie ce samedi.
DDM RBL.

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De jeunes pépites en piste

Paul Gleizes, 13 ans, vient d’enlever son casque, peu convaincu par ses premiers tête-à-queue. « J’avais mon volant desserré », glisse le garçon, originaire de Limoux mais résidant à Aigues-Vives. «C’est ma piste d’entraînement. Je fais du karting depuis six ans. Mon oncle a regardé la F1 et c’est à ce moment-là que j’ai su que c’était ce que je voulais faire. Un rêve encore permis. « J’ai terminé deuxième de la saison au niveau national et 13ème en Eurocup. […] L’année prochaine, je participerai au championnat de France avec la FFSA Academy.

Paul Gleizes alongside Eliott Cahuzac, young pilot from Pontoise.
DDM RBL.

Ce week-end, pour la dernière course de sa saison et en attendant de grosses échéances, Paul tentera de dompter l’asphalte mouillé par une pluie légère mais continue. Une tradition locale. « À une époque et pendant plusieurs années, chaque fois qu’il y avait une course, il pleuvait. Nous avons même eu de la neige lors de certains événements en mars. […] Là, ce sont des centaines et des centaines de mètres de drains qui ont été installés pour évacuer l’eau », souligne Fabien Sanchez. « Je me souviens du 14 juillet où nous avons dû arrêter la course à 16 heures car « il pleuvait trop », ajoute Olivier Cebe, écouteurs antibruit sur les oreilles et doublure en plastique transparent sur les épaules. « Nous avons réussi à conjurer le sort pendant quelques années. » Un habitué assure même qu’il a fallu exorciser le circuit pour chasser les eaux. Il faudra peut-être rappeler le mage.

Programme du dimanche

– Tours 2 et 3 à partir de 8h
– Départ des finales à partir de 14h
– Remise des prix à 16h30

 
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