Paris (awp/afp) – Les bourses européennes évoluent dans le rouge lundi, plombées par les chiffres de l’emploi américain qui risquent de retarder la baisse des taux d’intérêt américains.
Vers 12h40 GMT en Europe, la Bourse de Paris perdait 0,51%, Francfort 0,42%, Londres 0,33% et Milan 0,95%.
A Wall Street, les contrats à terme sur les principaux indices suggéraient vers 12H00 GMT un net repli à l’ouverture.
Les chiffres de l’emploi américain pour décembre, meilleurs que prévu, ont surpris les marchés vendredi, suggérant une pause dans le programme de baisse des taux de la Banque centrale américaine (Fed).
Au cours du dernier mois de 2024, 256.000 emplois ont été créés, soit plus que le mois précédent, dont les chiffres ont été révisés légèrement à la baisse, portant le chômage à 4,1% (-0,1 point), selon les données du ministère américain du Travail.
“Combinés à la hausse des anticipations d’inflation, ces chiffres plaident en faveur d’une pause dans la baisse des taux d’intérêt par la Réserve fédérale”, commentent Sebastian Paris Horvitz et Xavier Chapard, experts chez LBP AM.
Les marchés n’attendent plus qu’une seule baisse des taux de la part de la Réserve fédérale américaine cette année.
D’autant que “les minutes de la dernière réunion de la Fed et les derniers discours de ses membres indiquent que la Fed devient plus patiente dans son cycle de baisse des taux”, poursuivent les experts de LBP AM.
“La fonte des attentes d’une baisse des taux par la Fed a réduit l’appétit pour le risque”, plombant les marchés boursiers, souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.
Dans le même temps, « la vitesse de liquidation du marché obligataire s’est accélérée au cours des premiers jours de la nouvelle année », rappelle Kathleen Brooks de XTB.
Elle cite de multiples facteurs pour expliquer ce phénomène : « les craintes d’inflation, les déficits du secteur public et l’incertitude autour de la politique économique, qui poussent tous les rendements à la hausse et épuisent le sentiment de risque sur les marchés financiers ».
Le rendement des obligations d’Etat américaines à dix ans s’établissait à 4,76% vers 12H40 GMT, stable par rapport à la clôture de vendredi.
En Allemagne, le taux d’emprunt des obligations à 10 ans s’est établi à 2,60% contre 2,59% à la clôture de vendredi. Enfin, au Royaume-Uni, il atteint 4,85% contre 4,84% vendredi en clôture.
Côté devises, le dollar a encore profité des chiffres de l’emploi américain, gagnant 0,49% face à l’euro à 1,0195 dollar, peu après que la monnaie unique soit tombée à son plus bas niveau depuis novembre 2022 face au billet vert.
Cette semaine, les investisseurs devraient se concentrer sur la publication mardi de l’indice des prix à la production PPI de décembre aux Etats-Unis.
Norsk Hydro rachète Northvolt
Le producteur norvégien d’aluminium Norsk Hydro (+0,81% à Oslo vers 12h40 GMT) a annoncé lundi qu’il rachèterait au suédois Northvolt, actuellement en grande difficulté, les 28% qu’il ne détient pas encore dans le recycleur. de batteries Hydrovolt.
Conditionnée notamment au feu vert de la justice américaine – Northvolt s’étant placée en novembre sous la protection de la loi américaine sur les faillites –, la transaction est d’une valeur de 78 millions de couronnes (6,6 millions d’euros), a indiqué Hydro dans un communiqué.
GSK grandit
Le géant pharmaceutique britannique GSK (-0,93% à Londres vers 12h40 GMT) a annoncé lundi l’acquisition de la société biopharmaceutique américaine IDRx, spécialisée dans les cancers gastro-intestinaux, pour une somme qui pourrait atteindre 1,15 milliard de dollars (1,12 milliard d’euros) au maximum.
Le pétrole est en croissance
Les prix du brut augmentent, toujours en réaction aux sanctions prises vendredi notamment contre le secteur énergétique russe par les gouvernements américain et britannique.
Le département du Trésor américain a annoncé des sanctions contre plus de 180 navires ainsi que contre les principales compagnies pétrolières russes Gazprom Neft et Surgutneftegas, respectant ainsi « l’engagement du G7 de réduire les revenus énergétiques russes ».
Vers 12h40 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord montait de 1,78% à 81,18 dollars, et celui de son équivalent américain, le WTI, gagnait 2,08% à 78,17 dollars.
Du côté des cryptomonnaies, le bitcoin reculait de 3,96% à 90.572 dollars vers 12h40 GMT.
AFP/CW
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