Zurich (awp) – La Bourse suisse a plongé dans le rouge lundi matin, ne parvenant pas à rebondir après les lourdes pertes subies en fin de semaine dernière. Les investisseurs sont toujours refroidis par les déclarations du président de la Réserve fédérale américaine Jerome Powell, qui a suggéré une baisse moins importante que prévu des taux directeurs.
“Même si les prochaines données sur le marché du travail (aux Etats-Unis) sont décevantes, les attentes d’une accélération de l’inflation américaine calmeront certainement les espoirs d’une nouvelle baisse des taux”, a déclaré Ipek Ozkardeskaya dans une note. Pour l’analyste de Swissquote, les annonces du futur président américain Donald Trump en faveur de la croissance et ses menaces d’augmenter les taxes douanières “risquent de pousser encore plus loin les pressions inflationnistes”.
“Il semble de plus en plus évident sur les marchés d’actions européens que la faible croissance économique attendue devient progressivement une réalité et que le chemin vers des temps meilleurs pourrait être plus difficile que prévu”, a déclaré Frank Sohleder. , analyste d’ActivTrades.
Hormis diverses réunions d’investisseurs organisées cette semaine par Nestlé, SGS et Zurich Insurance notamment, les intervenants auront principalement à scruter des données macroéconomiques. Mardi, la zone euro publiera ses chiffres d’inflation pour octobre, suivie mercredi par le Royaume-Uni et vendredi par le Japon. Ce même jour, seront également dévoilés les indices PMI de novembre en Allemagne, dans la zone euro et aux Etats-Unis.
Vers 10h37 à la Bourse suisse, l’indice phare SMI reculait de 0,12% à 11’612,40 points, après une ouverture en infime hausse de 0,02%. Le SLI a cédé 0,10% à 1910,26 points, tandis que le SPI a perdu 0,15% à 15,46,46 points.
Les valeurs phares dans le vert sont désormais minoritaires, avec Lindt (+1,3%), Swatch Group (+1,3%) et Nestlé (+1,2%) en tête du classement.
Swiss Re (+0,7%) a réalisé des progrès modestes. Plusieurs analystes ont relevé l’objectif de cours du réassureur après la publication de ses résultats trimestriels la semaine dernière.
Lonza (+0,5%) est resté en territoire positif, après avoir été malmené vendredi (-8,3% en clôture), comme d’autres valeurs pharmaceutiques mondiales, par la probable nomination au ministère de la Santé des États-Unis par Robert F. Kennedy. Jr, notoirement sceptique quant aux vaccins.
Les pertes les plus importantes ont été enregistrées par le Groupe TVA (-2,0%), ABB (-1,7%) et Geberit (-0,9%). Jefferies a toutefois relevé l’objectif de cours du fabricant d’équipements sanitaires, tout en confirmant la recommandation de « sous-performance ».
Roche (-0,4%) ne sort pas de la zone rouge. Le géant pharmaceutique bâlois a obtenu le marquage CE pour son nouveau test de dépistage du cancer de l’ovaire. Ce test est désormais largement disponible en Europe.
Sur l’ensemble du marché, DKSH (+0,3%) ralentit ses efforts. L’animateur de distribution a confirmé ses objectifs 2024. Le groupe zurichois a présenté à Londres sa feuille de route à moyen terme, basée sur les priorités stratégiques de croissance, d’expansion des marges et d’accélération des fusions et acquisitions.
Avolta (+1,5%) accélère en revanche. Le détaillant de voyages et restaurant a obtenu une concession de 1 000 m2 à l’aéroport international de Shenzhen Bao’an, au nord de Hong Kong.
Pour sa deuxième journée de cotation, Sunrise (-3,6%) était toujours en baisse. L’opérateur a signé vendredi son retour à la Bourse suisse, après l’avoir quitté il y a plus de trois ans.
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