On sait maintenant avec un peu plus de précision quand les antennes nord et ouest du Réseau express métropolitain (REM) devraient être livrées, soit à l’automne 2025, a-t-on appris. La presse. Il faut toutefois s’attendre à des interruptions de service pour préparer l’expansion du réseau.
Selon nos informations, c’est ce qu’annoncera l’équipe de CDPQ Infra jeudi. La filiale de la Caisse de dépôt a convoqué les médias pour faire le point sur « l’avancement des travaux au tunnel du Mont-Royal et l’avancée des essais dynamiques en cours aux antennes de Deux-Montagnes et de l’Anse-à-l’Elm ».
Plusieurs gestionnaires, dont le président-directeur général de CDPQ Infra, Jean-Marc Arbaud, le vice-président du projet REM, Julien Hurel, et le vice-président aux opérations de CDPQ Infra, Denis Andlauer, seront présents pour l’occasion.
Ils annonceront essentiellement que les antennes nord et ouest du REM seront livrées l’automne prochain. Initialement prévus pour 2024, ces deux tronçons ont été reportés il y a quelques mois en raison des travaux au tunnel du Mont-Royal. Jusqu’à présent, le Fonds s’est limité à évoquer une mise en service en 2025, sans donner plus de précisions aux utilisateurs.
Les premiers tests dynamiques ont été lancés en septembre sur l’antenne de l’Anse-à-l’Orme, à l’ouest de l’île de Montréal.
Depuis août dernier, des voitures du REM circulent également sur les voies entre les stations Sainte-Dorothée, à Laval, et Du Ruisseau, à la limite des arrondissements de Saint-Laurent et d’Ahuntsic-Cartierville. Celui-ci constitue l’essentiel de la future succursale Deux-Montagnes, très attendue par les usagers.
Vers des interruptions ?
Plusieurs sources ont également indiqué mercredi que des interruptions de service sont prévues d’ici l’automne 2025 sur le tronçon Rive-Sud. Ce dernier est déjà en service depuis fin juillet 2023.
CDPQ Infra devra en effet effectuer des tests pour fusionner le centre de contrôle de la Rive-Sud avec les futurs autres tronçons, pour n’avoir à terme qu’un seul gros « cerveau » du train léger automatisé, ce qui entraînera des interruptions. Pour le moment, toutes les opérations de gestion sont basées à Brossard.
Une telle inquiétude avait été télégraphiée ces derniers mois par certains acteurs du secteur des transports publics. L’ancienne présidente de Trajectoire Québec, Sarah V. Doyon, avançait par exemple en juin dernier que le défi le plus complexe pour le REM se présenterait « au moment où ils devront migrer vers un centre de contrôle unique ».
« Présentement, il y en a un sur la Rive-Sud, il y en aura un pour les autres succursales, mais ensuite tout sera intégré en une seule. Je sais que cet aspect inquiète la Caisse de dépôt, qui a peu de temps pour le faire avec un système qui tourne tout le temps. Cela va être un moment crucial », a-t-elle expliqué.
Quant au segment reliant l’aéroport Montréal-Trudeau au centre-ville, rien n’a encore changé. Sa livraison est toujours prévue pour 2027, les travaux de construction de la gare devant d’abord avoir lieu jusqu’en 2026. Aucune précision supplémentaire n’a été donnée à ce sujet mercredi.
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