Le géant allemand de l’agrochimie et de la pharmacie Bayer est resté dans le rouge au troisième trimestre avec une perte nette de 4,18 milliards d’euros, plombé par d’importantes dépréciations au sein de sa division agrochimique, a-t-il précisé. il a dit mardi.
Le groupe Leverkusen a subi une dépréciation nette de 4,09 milliards d’euros (3,8 milliards de francs) dans l’agrochimie, “liée principalement à des pertes de valeur sur les actifs incorporels” de cette division, selon un communiqué.
Entre juin et septembre, les ventes du groupe ont légèrement augmenté de 0,6%, à 9,97 milliards d’euros mais ont souffert des “difficultés du marché agricole”.
Le chiffre d’affaires a reculé de 3,6% dans l’agrochimie, à 3,99 milliards, en raison notamment du recul des ventes de produits à base de glyphosate (-19,1%), accusé de cancer et à l’origine de nombreux procès contre Bayer.
En revanche, la division médicaments sur ordonnance progresse de 2,3% à 4,51 milliards d’euros, toujours tirée par ses médicaments phares Nubeqa et Kerendia.
Les ventes de produits de soins personnels ont augmenté de 5,7% à 1,41 milliard d’euros, notamment grâce au dynamisme de la cardiologie et de la dermatologie.
Bayer avait enregistré une perte nette de 34 millions d’euros au deuxième trimestre 2024 après être resté dans le vert pendant deux trimestres.
Pour 2024, le géant allemand a confirmé ses prévisions de ventes mais a revu à la baisse plusieurs objectifs « tenant compte de l’évolution plus faible que prévu du marché agricole ».
Pression sur les prix
Le groupe s’attend désormais à générer un bénéfice avant intérêts et impôts, dépréciations et amortissements et éléments exceptionnels (Ebitda) compris entre 10,4 et 10,7 milliards d’euros, au lieu des estimations précédentes entre 10,7 et 11,3 milliards d’euros.
Dans le détail, la marge opérationnelle de la division agrochimie a été réduite dans un intervalle de 18 à 20%, contre 20 à 22% auparavant.
En 2025, « des défis réglementaires supplémentaires et des pressions sur les prix de nos produits génériques devraient peser sur nos activités de protection des cultures », prévient le groupe dans le communiqué.
En 2023, le chimiste a engagé une vaste restructuration visant notamment à réduire les postes de direction pour réaliser 2 milliards d’économies annuelles dès 2026.
À cette fin, il a supprimé 3 200 postes au premier semestre 2024 et devrait en supprimer autant d’ici la fin de l’année.
D’ici 2026, l’entreprise souhaite également « freiner de manière significative la menace de poursuites liées au glyphosate », assurait Matthias Berninger, directeur des affaires publiques de Bayer, au journal Rheinischen Post en septembre.
Le groupe reste empêtré dans des milliers de procédures judiciaires aux Etats-Unis à cause du Roundup, l’herbicide phare de Monsanto racheté par l’Allemand en 2018.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats/awp/afp
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