Les locataires à mobilité réduite sont exaspérés de se retrouver coincés chez eux à cause des pannes répétées du seul ascenseur de leur immeuble collectif de huit étages.
«Ça me ramène au sentiment anxieux de la pandémie, quand je ne pouvais pas sortir et que je n’ai pas vu ma mère pendant des mois», raconte Laurent Morissette.
Née prématurément à 29 semaines, la femme de 41 ans a souffert d’un manque d’oxygène à la naissance. Il ne peut pas se lever ni marcher et doit utiliser un fauteuil roulant motorisé.
Il habite dans un immeuble des Loggia Community Habitations, dans le quartier Rosemont à Montréal. Il ne compte plus les pannes du seul ascenseur de l’immeuble où il a emménagé depuis sa construction, en 2007.
La dernière fois, il a dû annuler un rendez-vous médical car il ne pouvait pas sortir.
En congé pendant deux semaines
Du lundi 2 décembre au vendredi 13 décembre, l’ascenseur sera complètement arrêté une énième fois, pour cause de travaux.
« Je touche du bois, je suis en télétravail. Je croise les doigts pour ne pas tomber malade et pour ne pas avoir à aller à l’hôpital», a déclaré M. Morissette, qui travaille en informatique.
Il ne pourra même pas voir un ami qui habite à un autre étage, également en fauteuil roulant.
En effet, l’immeuble compte une dizaine d’autres locataires à mobilité réduite accompagnés par l’association Pignon sur Roues, qui propose des services de maintien à domicile afin qu’ils puissent vivre en autonomie.
« Il y a toujours des problèmes. À Thanksgiving, c’était trois jours. C’est long, trois jours. Il y a souvent des coupures longues », raconte Hélène Painchaud, qui habite au 8e sol.
La femme de 77 ans limitera ses déplacements en décembre, mais s’inquiète surtout pour ses voisins encore moins mobiles qui devront rester dans leur appartement.
Il est difficile d’expliquer pourquoi il n’y a qu’un seul ascenseur dans le bâtiment communautaire où vivent les personnes à mobilité réduite.
Le problème sera résolu, assure la direction
« Il y a des travaux importants à faire pour assurer la maintenance et la sécurité. Nous sommes désolés, mais nous n’avons pas le choix», défend la directrice générale d’Hébergement communautaire Loggia, Catherine Boucher.
Elle a rencontré les locataires cette semaine pour voir de quel soutien ils auront besoin pendant que l’ascenseur est en panne.
Elle assure que les travaux ne dureront pas au-delà du 13 décembre et que le problème sera alors réglé.
Related News :