News Day FR

Investissement et capital-risque | Les investisseurs, petits et grands, voient des aspects positifs chez Trump (et Vance)

Les marchés boursiers ne sont pas les seuls à avoir bondi après les résultats de l’élection présidentielle américaine. Compte tenu de la familiarité avec la Silicon Valley du candidat à la vice-présidence de Donald Trump et désormais vice-président élu, JD Vance, le secteur technologique voit également la nouvelle administration d’un bon œil. Sous certaines conditions.


Publié à 00h48

Mis à jour à 6h00

“Au moins JD Vance a une idée de l’innovation, de l’importance des partenariats et du rôle du capital-risque dans l’économie mondiale”, a-t-il déclaré. La presse Chris Arsenault, investisseur montréalais expérimenté et associé de la firme iNovia Capital. James David Vance était un récent diplômé de Yale en 2013 lorsqu’il a décidé de s’installer à San Francisco pour tenter de percer dans le secteur encore relativement émergent à l’époque de la technologie californienne.

Il a passé moins de cinq ans dans la Silicon Valley. Son succès en tant qu’associé junior dans une société de capital-risque a été pour le moins mitigé. Mais ce court séjour lui suffit pour nouer des relations avec certains des financiers les plus influents de la vallée, dont le milliardaire libertaire Peter Thiel. Vance disposerait d’un vaste réseau de contacts dans le domaine de la technologie américaine. Il ferait partie des raisons pour lesquelles Elon Musk est devenu un grand partisan de Donald Trump lors de la campagne électorale.

«Je ne suis pas d’accord avec les valeurs ni la position de Donald Trump sur ce qui est bénéfique pour la société», poursuit Chris Arsenault. « Son protectionnisme et les tarifs qu’il propose pourraient vraiment nuire au Canada. »

>

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE ARCHIVES

Chris Arsenault, associé fondateur chez iNovia Capital

Mais j’espère que l’intelligence et la jeunesse de Vance auront une influence positive sur la façon dont Trump aborde les affaires et l’entrepreneuriat.

Chris Arsenault, associé fondateur chez iNovia Capital

La culture du capital-risque californien est simple : elle ne connaît pas de frontières. Cela peut également dévaster des industries. C’est pourquoi Chris Arsenault se montre optimiste, mais aussi prudent : il espère que le gouvernement canadien sera en mesure de négocier avec Trump des conditions de libre-échange qui protégeront les intérêts du pays.

Leçons de 2016

Ironiquement, Trump se souviendra peut-être suffisamment de l’un des premiers faux pas économiques de son mandat précédent pour éviter d’imposer les fameuses barrières tarifaires totales qu’il avait promises pendant la campagne.

«Trump, lors de son premier mandat, a restreint l’accès des étrangers aux permis de travail. À cette époque, plusieurs entreprises américaines ont découvert qu’il serait plus facile de venir travailler au Canada», rappelle le vice-président aux investissements étrangers de Montréal International, Alexandre Lagarde.

Sentant une bonne affaire, le gouvernement canadien a saisi l’occasion en accélérant la délivrance de permis de travail aux diplômés étrangers venus au Canada pour travailler dans des secteurs de pointe, comme les technologies de la santé ou le renseignement. artificiel.

Des organismes comme Ivado, Mila Québec et d’autres ont profité de ce mouvement.

Alexandre Lagarde, vice-président aux investissements étrangers de Montréal International

La mission de Montréal International est d’attirer les investissements étrangers. Souvent, ces investissements proviennent des États-Unis. Souvent aussi, ils se déroulent dans des secteurs technologiques comme l’IA et les technologies médicales.

Le retour du protectionnisme américain n’inquiète pas outre mesure Montréal International. Quoi qu’il en soit, l’organisation est rassurante : l’accès au marché nord-américain est un facteur dans la décision de s’implanter au Québec, mais la main-d’œuvre locale, qui jouit d’une très bonne réputation internationale, et la qualité de vie au Québec sont au moins comme facteurs déterminants.

Cela dit, le fameux tarif général de 10 % que Trump a promis d’imposer sur toutes les importations aux États-Unis risque de nuire à plusieurs de ces entreprises établies ici à l’invitation de Montréal International, admet Alexandre Lagarde. « Il y en a qui exportent 75 à 100 % de ce qu’ils produisent ici, puisqu’ils sont des filiales d’entreprises américaines. »

Mais, prise à l’envers, cette situation pourrait décourager l’administration Trump d’imposer trop rapidement une stratégie protectionniste trop dure. «L’important sera de lui rappeler à quel point nos chaînes d’approvisionnement nord-américaines sont intégrées», poursuit M. Lagarde. Un droit de douane sur un produit fabriqué au Canada aura très probablement un impact sur le prix des produits aux États-Unis. La dernière chose que Trump voudra, c’est provoquer une nouvelle inflation. »

En fait, Alexandre Lagarde ne serait pas surpris si Trump utilisait sa menace de nouveaux tarifs douaniers pour renégocier l’Accord de libre-échange Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), ce qui pourrait avoir lieu en 2026. « Tout le monde regarde le renouvellement de l’ACEUM », dit-il. dit. « Par rapport à la dernière fois, Trump a l’habitude d’imposer des droits de douane et de les utiliser ensuite pour négocier ses accords commerciaux. Il faudra rappeler aux élus américains à quel point nos économies sont connectées. »

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :