Dans le cadre de son emploi, Guillaume, 38 ans, effectuait des heures supplémentaires, ce qui lui permettait de gagner de 5 000 $ à 7 000 $ annuellement, en plus de son revenu de 80 000 $. Mais son employeur a fermé le robinet…
«Pendant des années, comme je faisais beaucoup d’heures supplémentaires, j’intégrais systématiquement ce montant supplémentaire dans mes revenus et j’ajustais mes dépenses en conséquence», explique Guillaume.
C’est malheureusement une erreur courante, car en considérant les heures supplémentaires comme un revenu garanti, on peut avoir tendance à augmenter nos dépenses et à être dépendant d’horaires allongés qui, à terme, finissent par nuire à notre santé.
Moins sérieux qu’il ne le pensait
Maintenant qu’il ne peut plus compter sur ces quelques milliers de dollars supplémentaires dans ses revenus, Guillaume a utilisé ses cartes de crédit pour combler le manque à gagner. Au total, il a accumulé un solde de 15 000 $ sur ses cartes et 8 000 $ sur sa marge de crédit. Il doit également rembourser chaque mois un prêt automobile et un prêt étudiant pour un total de 52 000 $.
En additionnant les paiements minimums de toutes ses dettes, il doit payer 1 725 $ par mois et son taux d’endettement est passé à 41 %. Cependant, son score dans son rapport de crédit reste bon, avec 790 points. « Les personnes aux prises avec des problèmes financiers ont souvent tendance à se replier sur elles-mêmes. Cependant, ils auraient intérêt à s’informer plutôt que de laisser la situation se dégrader ou d’envisager les pires scénarios », remarque Pierre Fortin, président de Jean Fortin et Associés.
De son côté, Guillaume a passé quatre mois à se voir au bord de la faillite, alors qu’en réalité il existait encore d’autres alternatives. « Les cas où la faillite est la seule option sont rares. En réduisant certaines dettes et en réaménageant le budget, cela suffit parfois à remettre les choses sur les rails. La consolidation de dettes peut aussi être une solution, et lorsque le crédit est trop endommagé ou que le montant de la dette est trop élevé, on peut considérer la proposition de consommateur », indique Pierre Fortin.
Si les capacités financières de la personne sont très limitées, si ses revenus sont faibles ou si ses dettes sont extrêmement élevées, la faillite est alors inévitable.
Reprenez le contrôle en trois étapes
Comment reprendre le contrôle de la situation ? Première étape, calculez votre taux d’endettement. Cet outil vous aide à savoir où vous vous situez sur l’échelle d’endettement en tenant compte de vos revenus, de vos frais de logement et des mensualités de vos dettes personnelles. Sachez qu’un ratio de 40 % ou plus est un signal d’alarme.
Deuxième étape, vérifiez votre rapport de crédit. Le score mesure la solidité de votre dossier et détermine si une institution financière vous accorderait un prêt et à quel taux il vous serait accordé. Un score inférieur à 700 constitue un signal d’alarme. Troisième étape, faites un budget ou revoyez celui que vous avez déjà.
La solution : le prêt de consolidation
Pour Guillaume, il était possible d’obtenir un prêt de consolidation au taux de 345 $ par mois sur 60 mois. Cela lui permet de consolider ses dettes de cartes de crédit, de rembourser dans un délai prescrit, mais aussi de réduire le taux d’intérêt. Dans son cas, cela représente une économie de 330 $ par mois par rapport à ce qu’il a dû payer pour ses cartes de crédit. « Ce type de prêt a un taux plus élevé qu’un prêt ordinaire et vous devez vous attendre à payer entre 12 % et 15 % d’intérêt. C’est pourquoi les dettes dont le taux est inférieur à celui du prêt de consolidation ne devraient pas être incluses dans une consolidation», indique Pierre Fortin.
Guillaume paiera 5 700 $ de frais d’intérêt sur son prêt. C’est beaucoup, mais moins que les 8 700 $ qu’il devrait payer en effectuant seulement le paiement minimum sur ses cartes de crédit !
« À tout moment après les six premiers mois, il pourrait également rembourser son prêt par anticipation. Nous lui avons donc conseillé d’augmenter ses mensualités dès qu’il effectuerait à nouveau des heures supplémentaires. En payant 135 $ de plus par mois, il l’aura remboursé en trois ans et demi au lieu de cinq, et aura du même coup économisé 1 700 $ en intérêts », mentionne Pierre Fortin. Une belle économie et il pourra également à nouveau dormir sur ses deux oreilles.
Related News :