Avec un très grand territoire à couvrir, la Société de transport du Saguenay (STS) doit adapter son service, ce qui pèse lourdement sur le budget ; Pour l’instant, la Ville dit non à l’augmentation de la taxe d’immatriculation, mais ne ferme pas la porte pour 2026.
S’il avait une baguette magique, le président de la STS, le conseiller municipal Claude Bouchard, aimerait couper en deux le territoire que doit couvrir la Société. « Cela nous prendrait 600 kilomètres [carrés] moins sur le territoire», dit-il en riant.
Le STS dessert en effet une superficie de 1 200 km2 et au cours des deux dernières années, il a dû revoir sa façon de couvrir les banlieues les plus périphériques, comme Laterrière, Lac-Kénogami, Shipshaw. “Il est impossible de desservir l’ensemble de notre territoire en opérant sur des bases traditionnelles avec un bus qui passe toutes les demi-heures.”
Transport à la demande
Ainsi, la Ville a évalué chaque circuit et modifié les itinéraires les moins fréquentés. Par exemple, à La Baie et à Jonquière, la STS a instauré le transport à la demande.
Avec ces changements, le budget annuel de 30,4 millions de dollars ne suffit pas à répondre aux besoins.
Si Saguenay et sa mairesse Julie Dufour ont dit non à l’augmentation de la taxe de 30 $ sur l’inscription en 2025, on ne ferme pas la porte pour 2026.
Photo Agence QMI, Roger Gagnon
« Nous avons étudié. Nous avons décidé pour 2025 de ne pas nous lancer dans cette voie. On constate déjà que nos citoyens du Saguenay sont équitablement imposés. […] Même si on décide de ne pas y aller pour 2025, on a encore la possibilité d’y aller pour 2026. On prendra le temps d’évaluer le budget, de regarder ce qui se passe ailleurs. Par la suite, nous prendrons la décision pour 2026», a soutenu Claude Bouchard.
Déficits
En 2024, le déficit du STS s’élevait à 1,8 million de dollars et pour l’instant, il devrait s’élever à 2,2 millions de dollars en 2025. Nous en saurons plus en novembre, lors de l’adoption du budget. «C’est la Ville qui va absorber le déficit», estime M. Bouchard.
Comme d’autres grandes villes du Québec, Saguenay demande davantage d’aide au gouvernement. « Avec l’argent que le gouvernement nous donne, nous n’avons pas assez d’argent pour subvenir à nos besoins. Au cours des dernières années, nous avons optimisé autant que possible, mais malgré cela, nous travaillons toujours très dur.
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