L’Association générale des étudiants du Cégep de Baie-Comeau propose trois solutions concrètes pour alléger le fardeau de la précarité financière. La question de la rémunération des stages reste une question centrale pour les étudiants.
Au Cégep de Baie-Comeau, les étudiants de plusieurs programmes doivent effectuer des stages non rémunérés, les obligeant à jongler entre emplois précaires et études. Malgré les engagements répétés du gouvernement, 84 % des stagiaires des cégeps et universités québécoises ne reçoivent toujours aucune rémunération.
Focus sur les études
« Nos étudiants méritent de pouvoir se concentrer sur leurs études sans être accablés par l’incertitude de savoir s’ils seront en mesure de mettre de la nourriture sur la table ou de payer leurs frais de scolarité de base. Il est temps de prendre des mesures concrètes», commente la présidente de l’Association étudiante de Baie-Comeau Cassandre Lévesque.
« Aujourd’hui, nous sommes trop nombreux, les étudiants, à concilier travail, études et stages non rémunérés. Ce modèle est intenable. Il faut s’assurer que chaque étudiant puisse réussir sans avoir à sacrifier sa santé ou son avenir », ajoute Mika-Ève Bouchard, étudiante en soins infirmiers au Cégep de Baie-Comeau.
Cette situation contraint de nombreux étudiants à rechercher un emploi rémunéré en parallèle de leurs études, même s’ils consacrent parfois jusqu’à 40 heures par semaine à leur stage. Le mouvement étudiant demande au gouvernement de débloquer les fonds nécessaires pour assurer la rémunération des stages, permettant ainsi aux jeunes de se consacrer pleinement à leur apprentissage.
« Renversons le poids de la précarité »
L’Association de Baie-Comeau a lancé vendredi la campagne « Renversons le poids de la précarité » avec la Fédération étudiante collégiale du Québec. Elle parle au nom de 200 000 étudiants partout au Québec.
Les étudiants des cégeps du Québec demandent également au gouvernement de moderniser l’aide financière aux études et de subventionner les initiatives contre l’insécurité alimentaire.
« Nous avons identifié des solutions claires et réalisables pour contrer la précarité étudiante. Maintenant, c’est au gouvernement de répondre à l’appel et de faire en sorte que l’accès aux études ne soit pas synonyme d’une lutte quotidienne pour survivre », déclare le président de la Fédération, Antoine Dervieux.
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