Les huit pays « ont convenu de prolonger d’un mois supplémentaire leurs réductions volontaires de production de 2,2 millions de barils par jour », a indiqué l’alliance. Cette décision vise à soutenir les prix.
Plusieurs membres de l’Opep+, dont l’Arabie saoudite et la Russie, ont annoncé dimanche une prolongation de leurs réductions de production pétrolière jusqu’à fin décembre, reportant ainsi la réouverture des vannes face à la chute des prix.
Les huit pays « ont convenu de prolonger d’un mois supplémentaire leurs réductions volontaires supplémentaires de production de 2,2 millions de barils par jour », a indiqué l’alliance dans un communiqué.
Outre Riyad et Moscou, l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie et Oman sont concernés.
Cette décision vise à soutenir les prix, le WTI et le Brent américains oscillant autour de 70 dollars face à une demande incertaine, bien loin du seuil visé de 80 euros.
“C’est la conséquence logique de la pression persistante à la baisse sur les prix en raison des perspectives sombres de la demande en Chine et dans le monde”, a commenté pour l’AFP Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.
L’impact de l’annonce de l’OPEP+ devrait toutefois être limité, estime-t-elle, alors que la « stratégie de restrictions » du groupe peine à porter ses fruits.
Car ses 22 membres, ébranlés par la concurrence américaine, contrôlent désormais à peine la moitié de la production mondiale de pétrole brut.
« Guerre commerciale »
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dirigée par l’Arabie saoudite, et ses alliés dirigés par Moscou, ont conclu en 2016 un accord appelé OPEP+ pour mieux influencer le marché.
Cette alliance maintient actuellement près de six millions de barils sous terre à travers trois mécanismes différents, à la fois à l’échelle du groupe et sous forme de réductions volontaires.
Tous les ministres doivent se réunir début décembre à Vienne, siège de l’Opep.
Début juin, lors de la dernière réunion, ils ont annoncé leur volonté d’augmenter leur production à partir d’octobre.
Avec l’annonce de dimanche, la réouverture des robinets de l’or noir interviendra donc avec trois mois de retard.
L’alliance a toutefois pris soin de ménager une porte de sortie, insistant à plusieurs reprises sur le fait que cette décision pouvait être revue à tout moment.
L’Opep+ a choisi de tergiverser en attendant les résultats des élections américaines « qui auront un impact significatif sur le marché », estime Jorge Leon, analyste chez Rystad Energy.
“Je ne sais pas si le groupe a une préférence entre Donald Trump et Kamala Harris” mais la victoire du républicain conduirait “probablement” à une “guerre commerciale” qui “peserait sur la demande, de quoi saper la croissance économique et donc les prix du pétrole”. ».
Related News :