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Banlieue de Montréal | Le « transport à la demande » continue de se développer

Le « Transport à la demande » (TAD) continue de prendre de l’ampleur en périphérie de Montréal. Boisbriand, sur la Rive-Nord, deviendra la cinquième ville de banlieue à bénéficier de ce service personnalisé à compter du 9 novembre.


Publié à 1h28

Mis à jour à 8h00

Grâce à ce jeune projet, le client peut essentiellement réserver son voyage via une application mobile ou le service client exo. L’usager précise alors sa destination et son heure de départ, puis il est informé – toujours par l’application – de l’arrivée prochaine du bus. Il paie sa place une fois à bord.

Le transporteur tente ainsi de se rendre plus attractif auprès des couronnes. Selon les données de l’enquête sur la mobilité dans le Grand Montréal rendues publiques cette semaine, à peine 9 % des déplacements sont effectués en autobus ou en train de banlieue dans les banlieues sud et nord. De plus en plus de personnes marchent ou font du vélo, le transport actif représentant une part modale de 11 %. La voiture reste reine avec 80% des déplacements.

Ce service est déjà implanté à Beloeil, Terrebonne, Mont-Saint-Hilaire et Otterburn Park. Pour le moment, la formule sera toutefois un peu différente à Boisbriand, puisque le transport sur demande sera offert uniquement les fins de semaine.

« Samedi et dimanche, elle remplacera les lignes 51 et 52, qui ont un passage beaucoup moins fréquent, pendant les heures, qu’en semaine. Mais du lundi au vendredi, ils garderont leurs horaires habituels. C’est la première fois que nous allons tester des lignes régulières avec du transport à la demande», affirme Marie Hélène Cloutier, directrice générale de l’expérience client d’exo.

Des arrêts réguliers resteront en place, mais des arrêts « virtuels » pourront également être ajoutés par les utilisateurs eux-mêmes, sur l’application exo. «Nous desservirons plusieurs endroits, comme le Faubourg Boisbriand, la gare Sainte-Thérèse, le collège Lionel-Groulx et la Place Rosemère, où les gens se déplacent les fins de semaine pour faire du shopping et des activités», précise M.moi Cloutier.

Demande croissante

Il faut dire que l’appétit des utilisateurs est bien présent. À Terrebonne, où le service a également été légèrement amélioré lors de la mise en place du transport à la demande en 2022, on compte désormais près de 2 000 déplacements de ce type chaque mois.

Et surtout, cela attire de nouveaux utilisateurs et donc de nouveaux revenus pour le transporteur. À Beloeil, 40 % des usagers du TAD n’avaient jamais utilisé les transports en commun. À Terrebonne, où le réseau de bus a été légèrement amélioré au même moment, ce chiffre tourne autour de 15 %.

Comme ce fut le cas pour d’autres municipalités, tout se fera sans nouvelles dépenses pour exo. Autrement dit, le niveau d’offre de services n’est pas modifié, mais simplement plus ciblé.

On ne sait pas quand d’autres municipalités s’y ajouteront, mais il semble certain que le transport à la demande continuera de croître. “Il y a d’autres endroits que nous étudions actuellement, où nous savons qu’avec le même cadre financier, nous pourrions optimiser notre offre de la même manière”, conclut M.moi Cloutier.

D’autres projets de transport à la demande ont également été réalisés ailleurs au Québec, notamment à Laval, Longueuil et Québec. En 2021, la Société de transport de Montréal a également testé le service sur demande MUVE (SALD), un projet pilote testant une nouvelle application mobile permettant de réserver un taxi collectif dans les secteurs de Senneville et Sainte-Anne. -de-Bellevue.

 
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