Jean-Baptiste de Franssu, le Français qui a réformé la « banque du Vatican » – Mon Blog

Jean-Baptiste de Franssu, catholique fervent et redoutable financier, a consacré dix ans à transformer « la banque du Vatican ». Aujourd’hui, à la tête du Collège des Bernardins, il s’est donné une nouvelle mission : fédérer la finance chrétienne mondiale.

Au Vatican, l'entrée des artistes – en l'occurrence des prélats – se fait par la Porta Sant'Anna. Ce mercredi d'été, le chemin vers les frontières du plus petit Etat du monde, enclavé dans la bouillonnante capitale italienne, est semé d'embûches. La place Saint-Pierre est saturée de fidèles venus assister à l'audience papale, la prière publique hebdomadaire que François délivre à la foule depuis le troisième étage du palais apostolique.. Mais de l'autre côté des murs séculaires, l'atmosphère est tout autre. Silencieuse, contemplative, mystique. Ici, on dit que même les pierres sont baptisées.

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A gauche, dans la cour VI V, se dresse la Tour de Niccolò V. Une épaisse tour aux briques brunes rongées par les mauvaises herbes depuis le XVe siècle.^et Au 18e siècle, elle servait autrefois de prison. Aujourd’hui, elle abrite l’Istituto per le Opere di Religione (IOR), l’Institut pour les œuvres de religion, communément appelé « la Banque du Vatican ». Un symbole pour le catholicisme, qui nourrit une vision ambivalente de l’enrichissement au détriment de la générosité christique depuis l’Évangile selon Matthieu et son célèbre dicton – « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des cieux » -.

Changer la culture du secret

En tant que micro-Etat, le Vatican est riche, très riche. Mais il n'a pas toujours été exemplaire. L'IOR a longtemps exhalé un parfum de scandale. Depuis sa naissance en 1942, son opacité a servi de relais à la mafia italienne, aux malversations et à la corruption. A tel point que jusqu'à récemment, les grandes banques européennes refusaient de faire affaire avec lui tant sa réputation était écornée.

Si cette situation est révolue, c'est grâce à un homme de l'ombre. Fervent catholique et redoutable financier, Jean-Baptiste Douville de Franssu a réformé la banque[…]

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