Quelques heures après la menace d’Ottawa de « revoir ses liens d’affaires » avec Amazon en raison de la décision multinationale de fermer sept entrepôts au Québec, le géant du commerce en ligne se dit « ouvert » à discuter avec le gouvernement.
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« Nous serons heureux de discuter davantage de ce sujet avec le Ministre [François-Philippe] Champagne et d’autres représentants gouvernementaux au Québec et au Canada, a déclaré vendredi un porte-parole d’Amazon. Le journal Wall StreetEn anglais.
La veille, le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie du Canada avait prévenu le directeur général d’Amazon, Andy Jassy, que le gouvernement fédéral pourrait revoir ses liens d’affaires avec Amazon Web Services.
Le journal On calcule que les différents ministères et agences du gouvernement fédéral ont accordé au moins 145 millions de dollars à Amazon depuis 2020, la plupart des services infonuagiques et informatiques. Le montant réel pourrait avoisiner les 200 millions de dollars.
Le ministre Champagne a salué vendredi après-midi cette nouvelle ouverture d’Amazon sur les réseaux sociaux, avec un court message :
-« M. Jassy, parlons. Le Canada est un endroit formidable pour faire des affaires », a-t-il écrit.
Quelques heures plus tôt, il avait qualifié cet exode d’inacceptable, à son arrivée au Caucus vendredi matin.
Amazon a annoncé mercredi la fermeture de sept entrepôts au Québec au cours des deux prochains mois, une décision qui entraînera le licenciement de 1 700 personnes et de nombreux dommages collatéraux. Québec a confirmé mercredi près de 1 500 mises à pied supplémentaires chez les sous-traitants.
La multinationale s’est justifiée en affirmant vouloir revenir à un modèle de livraison par des tiers, mais la CSN, qui représentait les travailleurs de l’entrepôt DXT4 de Laval, soutient que ces fermetures constituent des représailles antisyndicales, ce que dément Amazon.
Au Québec, le cabinet du ministère Fréchette a indiqué n’avoir eu aucun échange avec Amazon depuis mercredi, date à laquelle l’entreprise a sommairement expliqué sa décision.
– Avec la collaboration d’Alain Laforest