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Montréal se réserve le droit d’avoir priorité sur l’achat, lors de sa mise en vente, du RPA Mont-Carmel

Montréal se réserve le droit d’avoir priorité sur l’achat, lors de sa mise en vente, du RPA Mont-Carmel
Montréal se réserve le droit d’avoir priorité sur l’achat, lors de sa mise en vente, du RPA Mont-Carmel

La Ville de Montréal se réserve le droit d’avoir priorité sur l’achat, lors de sa mise en vente, de la résidence privée pour aînés (RPA) Mont-Carmel, au coeur d’une saga judiciaire depuis plusieurs années entre locataires âgés et développeur Henry Zavriyev. Ce dernier est également ouvert à vendre l’immeuble situé au cœur de Montréal, à condition qu’une « offre sérieuse » lui soit présentée.

« L’immeuble est soumis au droit de préemption aux fins d’habitation et de logement social », et ce, pour une durée de 10 ans, indique un avis inscrit au registre foncier du Québec pour cet immeuble de 216 logements suite à une résolution adoptée sans tambour ni trompette par le conseil municipal le 18 novembre.

Cela signifie que la Ville aura priorité, jusqu’en 2034, sur tout autre acheteur, lorsque le propriétaire exprimera son désir de vendre cet immeuble situé sur le boulevard René-Lévesque. Elle pourrait alors vendre ou céder cet immeuble à un organisme à but non lucratif qui conserverait la vocation RPA de cet immeuble, explique en entrevue la porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), Véronique Laflamme.

« C’est une manière de faire en sorte que ces logements restent réservés aux seniors » et restent abordables, poursuit-elle.

« Beaucoup de travail à faire »

Cet immeuble est au cœur d’une procédure judiciaire depuis plusieurs années, ses locataires s’étant battus à plusieurs reprises devant les tribunaux pour maintenir les services d’une RPA dans cet immeuble. Ils seront également de retour mardi devant la Cour supérieure, un juge devant décider quelles sanctions seront appliquées à l’entreprise de M. Zavriyev, reconnue coupable d’outrage au tribunal en mai dernier.

« La Ville peut ou non exercer son droit de préemption. C’est un premier pas, mais le fera-t-elle ? Cela reste à voir », a déclaré Devoir la locataire Marie-Paule Lebel, devenue l’une des figures de proue de la mobilisation qui s’est rapidement organisée dans cet immeuble après son acquisition en 2021 par Henry Zavriyev, pour la somme de 40 millions de dollars. Elle espère, comme plusieurs autres résidents âgés de l’immeuble, qu’il sortira un jour du « marché privé ». Mais « il y a encore beaucoup de travail à faire » avant qu’un tel projet puisse aboutir, estime-t-elle.

Rejoint par DevoirHenry Zavriyev a indiqué par écrit avoir communiqué dans le passé avec des organismes à but non lucratif ainsi qu’avec la Ville concernant la vente potentielle de cet immeuble, « mais personne n’avait manifesté d’intérêt en raison du statut RPA » de l’immeuble. « Si jamais cela change, nous serions heureux de nous asseoir avec eux », dit-il.

Il précise qu’il serait « heureux de rencontrer toute personne intéressée » qui présenterait « une offre sérieuse » pour acquérir cet immeuble.

“Je trouve qu’une réponse comme ça donne de l’espoir”, confie M.moi Lebel.

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Selon nos informations, des organismes à but non lucratif seraient intéressés à acquérir cet immeuble, mais le montant demandé par le promoteur serait trop élevé pour leur permettre, actuellement, de saisir cette opportunité.

Le rôle du Québec

Toutefois, l’acquisition d’un immeuble à vocation sociale « ne peut se faire sans la participation financière du gouvernement », souligne François Saillant, ancien porte-parole du FRAPRU, qui s’implique désormais dans un « comité de développement » qui a pris forme pour entrevoir l’avenir du RPA. Mont-Carmel.

“Il est absolument nécessaire, compte tenu du fait que la Ville a pris cette mesure et que Zavriyev est prêt à vendre, que le gouvernement fasse sa part”, souligne M. Saillant, selon qui seul l’Etat serait en mesure de déployer le fonds nécessaires à l’acquisition de cet immeuble au centre-ville de Montréal.

C’est aussi ce qui s’est passé avec le Manoir Lafontaine, sur le Plateau-Mont-Royal, qui a été vendu en 2023 à l’organisme Interloge, afin que ses 93 appartements puissent être transformés en logements abordables, tout cela grâce au soutien financier de Montréal, Québec et la société Desjardins.

«La Société d’habitation du Québec est prête à considérer tout projet qui lui sera soumis et analysera les différentes options possibles», a répondu par courriel le cabinet de la ministre responsable de l’Habitation, -Élaine Duranceau, interrogée sur le intérêt du Québec à s’impliquer dans l’éventuelle acquisition de RPA Mont-Carmel.

M. Saillant, pour sa part, doute qu’un organisme puisse obtenir le soutien financier nécessaire du Québec grâce aux programmes en place pour financer le logement abordable. “Il faudrait une enveloppe spéciale” destinée spécifiquement à l’acquisition de ce RPA, selon lui.

Le bureau de la mairesse Valérie Plante n’a pas réagi.

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