Jake Evans traverse une période sombre, tant sur la glace qu’à l’extérieur.
Alors qu’il semblait en bonne voie de connaître la meilleure saison de sa carrière, les rumeurs commerciales et l’absence de négociations sérieuses pour une prolongation de contrat avec les Canadiens de Montréal semblent avoir eu un impact majeur sur son moral et son jeu.
Exclu lors de ses huit derniers matchs, Evans n’est plus le joueur confiant qui attirait l’attention des prétendants de la LNH il y a quelques semaines.
En début de saison, Jake Evans a brillé. Il a accumulé des points à un rythme impressionnant, s’est démarqué en désavantage numérique et s’est imposé comme un joueur clé dans l’alignement de Martin St-Louis.
A 28 ans, il donnait l’impression d’avoir enfin atteint la maturité, ce qui aurait dû renforcer sa valeur à la table des négociations.
Mais depuis, tout a changé. Evans traverse une séquence sans but qui s’étend désormais sur huit matchs. Son jeu offensif s’est estompé, et il semble de plus en plus invisible sur la glace.
Loin d’être le moteur qu’il était, il est revenu à ce qu’il a longtemps été : un plombier défensif, fiable sur le désavantage numérique, mais sans éclat offensif.
Cette baisse de performance coïncide avec la montée des rumeurs de transactions et des informations divulguées par des analystes comme Pierre LeBrun.
Selon LeBrun, les Canadiens ne sont pas prêts à offrir à Evans le contrat qu’il espérait : un pacte de 5 à 6 ans avec un salaire annuel de 3 millions de dollars ou plus.
« Les Canadiens ont fait savoir à Evans qu’ils voulaient le garder, mais pas à n’importe quel prix. » LeBrun a déclaré récemment.
Jake Evans est sans doute conscient de ce que ces rumeurs signifient pour son avenir. Avec un contrat actuel de 1,7 million de dollars par an, il espérait utiliser cette saison comme tremplin pour obtenir le contrat lucratif qu’il n’a jamais eu.
Mais à mesure que ses performances stagnent, il voit cette opportunité lui échapper.
Le marché des agents libres de la LNH est féroce. Un joueur de 28 ans, sans production offensive constante, n’obtiendra pas les offres mirobolantes qu’il espérait.
Et même si des équipes comme les Devils du New Jersey, le Wild du Minnesota et les Kings de Los Angeles continuent de manifester leur intérêt, cet intérêt pourrait diminuer si Evans ne parvient pas à retrouver son jeu.
Ce déclin offensif pourrait être attribué à une perte de confiance provoquée par la situation contractuelle d’Evans. Le joueur, qui a toujours été apprécié pour son calme et sa régularité, semble désormais jouer avec une énorme pression sur les épaules.
Evans a toujours été un joueur humble, mais cette situation semble vraiment l’affecter.
Il joue comme s’il avait peur de se tromper, ce qui le rend moins efficace. »
Cette peur de l’erreur est visible dans son jeu. Evans semble se cacher, prenant moins de risques offensifs, évitant les zones dangereuses et jouant un style beaucoup plus conservateur.
Pour les Canadiens, la situation de Jake Evans pose un dilemme complexe. En début de saison, son jeu faisait de lui une cible intéressante pour un échange.
Plusieurs équipes étaient prêtes à offrir des atouts conséquents pour obtenir un centre polyvalent, fiable défensivement et efficace sur le penalty numérique.
-Mais avec son récent déclin, la valeur d’Evans sur le marché commercial pourrait être compromise.
Les équipes intéressées, comme les Devils ou le Wild du Minnesota, pourraient hésiter à payer le prix fort pour un joueur dont les performances offensives sont en déclin.
Pour un choix de 2ème tour, disons que ça n’en vaut pas la peine. Autant le garder comme spécialiste du penalty en vue d’une qualification pour les séries éliminatoires.
Pour Kent Hughes, cela soulève une question cruciale : doit-il échanger Evans maintenant, au risque de ne pas maximiser sa valeur, ou attendre et espérer que le joueur revienne à son niveau ?
« La stratégie de Hughes a toujours été de vendre au sommet. »
« Mais dans le cas d’Evans, ce sommet est peut-être déjà derrière lui. »
Une autre variable qui complique le dossier Evans est l’émergence de jeunes talents au sein de l’organisation du Canadien.
Des joueurs comme Owen Beck ou Oliver Kapanen pourraient bientôt être prêts à assumer un rôle similaire à Evans, mais à un coût bien inférieur.
Owen Beck, en particulier, est considéré comme un successeur naturel d’Evans. Il excelle dans les mêmes facettes du jeu – fiabilité défensive, mises en jeu, désavantage numérique – mais avec un plus grand potentiel offensif.
Pour un club en reconstruction, investir dans un jeune comme Beck pourrait avoir plus de sens que de prolonger Evans à long terme.
Pour Jake Evans, la réalité est brutale. Non seulement il voit ses millions disparaître, mais son avenir avec le Canadien est plus incertain que jamais.
L’équipe semble hésiter à lui proposer le contrat qu’il souhaite et les rumeurs commerciales continuent de s’intensifier.
Les Canadiens aiment Evans, mais pas au point de mettre en péril leur avenir financier ou de mettre leurs jeunes joueurs en lock-out.
Pour Evans, le temps presse. S’il ne parvient pas à retrouver rapidement son niveau de jeu, il risque de voir sa valeur baisser encore, tant sur le marché des transactions que sur celui des agents libres.
Jake Evans, autrefois en passe de réaliser la meilleure saison de sa carrière, se retrouve désormais confronté à une crise existentielle.
Sa production offensive en baisse et les rumeurs commerciales persistantes ont ébranlé sa confiance, mettant en péril ses espoirs de décrocher un contrat lucratif ou de rester à Montréal.
Pour le Canadien, ce dossier est un autre test pour Kent Hughes, qui devra naviguer entre les besoins immédiats de l’équipe et sa vision à long terme.
Si Evans ne parvient pas à rebondir rapidement, son avenir dans l’organisation pourrait s’éteindre plus rapidement qu’il ne l’imaginait.
Et les Canadiens devront prendre une décision difficile : le garder ou profiter de sa valeur tant qu’il dure.