Après Paris, Bordeaux passe à la taxation des SUV. La ville va « revoir la politique de tarification du stationnement, en taxant plus lourdement les véhicules les plus lourds et les plus encombrants en circulation », a annoncé ce jeudi le maire écologiste Pierre Hurmic lors de ses vœux à la presse.
En 2024, le Conseil de Paris a adopté une délibération mettant en œuvre le triplement des tarifs de stationnement des véhicules lourds, encombrants et polluants, à la suite d’un vote public. Cette tarification, qui ne concerne pas les résidents parisiens, est entrée en vigueur le 1er octobre.
Des « véhicules égoïstes », fustige Pierre Hurmic
“Le sens de l’histoire est vers les petits véhicules en ville, qui prennent moins de place, qui polluent moins et qui sont nettement moins dangereux pour les piétons en cas d’accident”, a-t-il expliqué. Fustigeant « ces véhicules égoïstes », l’élu a rappelé qu’à Bordeaux, « on a beaucoup de petites rues étroites, avec des pistes cyclables à contre-courant, et quand un gros SUV y entre, ça ne marche pas. »
Notre dossier sur le stationnement
-C’est le poids du véhicule qui sera pris en compte dans le calcul de la taxation du stationnement, a ajouté Pierre Hurmic, qui ne veut pas en dire plus avant le vote du budget de la ville, qui doit avoir lieu le 28 janvier. Les détails de cette mesure seront annoncés à ce moment-là.
“L’avenir, ce sont les petites voitures”
A ceux qui accuseraient l’élu écologiste d’être “anti-voiture”, il répond “qu’il y a un sénateur [le communiste Ian Brossat] qui veut même interdire les SUV dans les centres-villes ; nous n’irons pas si loin à Bordeaux, terre de modération… »
“Je pense que l’avenir, ce sont les petites voitures”, a ajouté le maire de Bordeaux. J’ai vu que les constructeurs français pensaient la même chose, et souhaitaient développer des petits véhicules électriques, plutôt que des gros SUV. »
