Accusé de déstabiliser les démocraties européennes, Elon Musk reste invité au sommet de l’Intelligence artificielle à l’Élysée

Le patron du réseau social

Génie de la Silicon Valley pour les uns, homme d’affaires au service du mal pour les autres. Dans la classe politique française, le patron du réseau n’a pas encore répondu à l’invitation d’un autre président, Emmanuel Macron, à assister au sommet d’action sur l’intelligence artificielle à Paris, qui aura lieu les 10 et 11 février. aux dernières informations de franceinfo, sur la liste des invités.

Dans l’entourage du président de la République, pas peu fier de ce sommet à l’Élysée avec des centaines de chefs d’entreprise et de chefs d’État, on assume.“C’est comme en diplomatie, si on veut agir, il faut dialoguer avec tout le monde”. « Un sommet sur l’IA sans [Elon] Musk est comme un sommet Internet sans Google.défend un député macroniste. Un autre prend l’exemple des COP pour le climat. “On ne se pose pas la question de savoir s’il faut inviter les producteurs de pétrole” assure-t-il. Mais certains soulignent la relation ambiguë qu’Emmanuel Macron entretient avec l’allié de Donald Trump.

“Il reste obsédé par sa réussite économique” soutient un élu socialiste. Lorsqu’il était ministre de l’Économie en 2016, il l’a reçu à Paris. A l’époque, le milliardaire soutenait les démocrates. Malgré la radicalisation de ses positions, il faisait partie de la délégation américaine invitée à la cérémonie de réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris en décembre. Sauf que depuis, Elon Musk a multiplié les attaques, notamment contre le Premier ministre britannique Keir Starmer, l’un des principaux alliés d’Emmanuel Macron, l’accusant de soutenir des réseaux pédophiles. Le patron de la tech va jusqu’à promouvoir publiquement le parti d’extrême droite allemand AfD le 9 janvier sur X. Ce qui pousse une première fois Emmanuel Macron à l’attaquer, sans le mentionner et le dénoncer. « une nouvelle internationale réactionnaire ».

Dans ce contexte, la question du maintien sur X se pose plus que jamais pour les élus français. Les députés verts ont déjà annoncé qu’ils quitteraient le réseau d’Elon Musk dans quelques jours. Le sujet a été, selon les informations de franceinfo, le premier évoqué lors d’une réunion de groupe des macronistes mardi 14 janvier, jour pourtant de la déclaration de politique générale de François Bayrou. Beaucoup attendent les conclusions d’une enquête européenne. S’il confirme qu’Elon Musk utilise son réseau social à des fins politiques, des sanctions seront nécessaires, affirme le ministère du Numérique, où l’on ose même faire une comparaison : « Si de la viande avariée circule en Europe, nous n’allons pas conseiller aux gens de ne plus en manger… il faudra simplement l’interdire !