Après quatre années de prospection, le terrain a été officiellement acheté mercredi 8 janvier. Début 2026, les 18 salariés de l’enseigne « Éric Elien » quitteront le quartier de La Hazaie, où le glacier artisanal était implanté depuis une vingtaine d’années. -cinq ans, pour Brézillet, toujours à Trégueux. L’entreprise déménagera dans de tout nouveaux locaux, adjacents au Curie Fitness Training. « Allez au gym d’à côté pour vous débarrasser de la glace », sourit Marc Elien, le directeur.
Le site actuel a déjà été agrandi à plusieurs reprises et un autre bâtiment acheté au bout de la rue. Pourtant, l’équipe est un peu à l’étroit. Et la demande ne cesse de croître. Pour rappel, l’entreprise livre de nombreux établissements de Cancale à Trébeurden, possède trois magasins Ty’papo, propose de la vente directe à Trégueux et collabore avec Biocoop. Sans compter que les normes ont évolué et que l’entreprise, « qui fonctionne à l’ancienne », a dû s’adapter. La base de ses recettes : des « matières premières nobles », entre beurre, crème fraîche et lait cru. « Il fallait garantir une traçabilité plus efficace et un système d’hygiène », explique le directeur.
140 recettes
Pas question pour autant de sortir des produits préfabriqués ou de standardiser des recettes. Il en existe près de 140, dans des conditionnements allant du pot de 80 g au bidon de 6 l. « Cette décision ne change rien à notre façon de faire. Nous travaillerons sur les mêmes recettes, avec les mêmes équipements de fabrication. « Plus économe en énergie », le nouveau bâtiment fonctionnera en circuit fermé. Il permettra de passer au gaz propre et de récupérer de la chaleur, et sera équipé de panneaux photovoltaïques.
Le chantier, confié à Idec Agro, doit démarrer cette semaine. Exit les 1 000 m² de son site historique, « Éric Elien » double sa superficie à 2 245 m². Le futur atelier accueillera un espace de fabrication de glaces et sorbets artisanaux, des bureaux de 490 m² et des locaux techniques de 200 m². Il y aura également un magasin dédié à la vente directe. Avec, « en vente », une surface de 600 m² que l’entreprise peut investir à volonté. Le tout dans un territoire « en plein développement », et financé grâce à un chiffre d’affaires de 4 M€. « Nous n’avons pas d’actionnaires, nous n’avons de comptes à rendre à personne. La seule qui prend des risques, c’est la famille Elien», insiste le réalisateur.
“Je n’aime pas m’ennuyer”
De quoi propulser le glacier artisanal dans la sphère industrielle ? Non, balayez Marc Elien. L’aventure, lancée en 1986 dans un garage de Ploufragan, reste et restera celle d’une famille, à taille humaine. Les effectifs s’élèvent à peine à une cinquantaine de personnes l’été, pour gérer les magasins Ty’papo dépêchés sur le littoral. « Nous n’avons aucune obligation de développement exponentiel et je ne suis pas fan des chiffres à tout prix. Oui, il y aura une progression car je n’aime pas m’ennuyer. Mais l’idée n’est pas de faire livrer la palette aux supermarchés.
Nous sommes reconnus depuis plus de trente ans pour la qualité de nos produits. Ce que nous proposons, c’est la continuité dans la nouveauté.
Et le fils du fondateur évoque le futur démarchage de « quelques clients côté rennais et en Bretagne sud » pour élargir la liste de restaurants fournie par « Éric Elien ». Un nouveau commercial pourrait rejoindre les rangs à cet effet. La création de nouveaux produits aussi. Au programme également : l’ouverture prochaine d’un Ty’papo à Saint-Malo. « Nous sommes reconnus depuis plus de trente ans pour la qualité de nos produits », résume Marc Elien. Ce que nous proposons, c’est la continuité dans la nouveauté.