Le scandale des airbags défectueux de Takata refait surface. Depuis 2016, ces équipements ont provoqué de nombreux accidents, dont 15 morts en France. Une enquête révèle des failles dans la gestion de ce problème mondial qui concerne des millions de véhicules, tandis qu’une nouvelle campagne de rappel tente d’en limiter les risques.
On pense que les airbags Takata, installés dans des millions de véhicules, sauvent des vies. Cependant, ces engins explosent parfois sans raison apparente, projetant de dangereux fragments métalliques. En France, le scandale a pris une tournure dramatique avec au moins 15 morts recensés depuis 2016. La majorité de ces incidents mortels, 14, ont eu lieu dans les territoires d’outre-mer, où la chaleur et l’humidité accélèrent la dégradation des matériaux. airbags.
Un exemple tragique est celui d’Évelyne Saint-Louis, une mère de famille guadeloupéenne, décédée en mai 2023 lorsque l’airbag de sa Citroën C3 a explosé. Ruth, une de ses filles, dit avoir reçu la lettre expliquant les dangers du véhicule “un mois après sa mort”, rapports Infos France. Ce cas illustre les lacunes de la gestion des rappels.
Une campagne de rappel sans précédent
Face à la gravité de la situation, une campagne de rappel massive a été lancée, impliquant des marques comme Audi, BMW, Citroën, Toyota, Nissan et Mercedes, selon les informations rapportées par France Info et -. Ces rappels concernent des centaines de milliers de véhicules en France, principalement des modèles commercialisés entre 2000 et 2018. Parmi les modèles concernés figurent la Citroën C3, les BMW Série 3 et Série 5, ainsi que plusieurs modèles Toyota comme la Corolla. Les propriétaires sont invités à vérifier sur les sites internet des constructeurs ou via les plateformes officielles si leur véhicule nécessite une intervention, afin de remplacer l’airbag potentiellement défectueux.
Cependant, cette campagne, bien qu’urgente, arrive tardivement. Les associations de consommateurs pointent un manque de coordination et de réactivité. Ils réclament une accélération des rappels et une communication renforcée avec les automobilistes.
Une responsabilité partagée
Takata, en faillite depuis 2017, a reconnu des défauts sur ses airbags, mais les constructeurs sont également critiqués pour leur lenteur à réagir. Selon les experts, les rappels auraient pu être mieux organisés dès les premières alertes en 2013. Cette mauvaise gestion a entraîné un retard dans le remplacement du matériel défectueux, exposant davantage de conducteurs à des risques inutiles. Ce scandale souligne la nécessité d’une réglementation plus stricte pour garantir la sécurité des consommateurs. Les rappels doivent être mieux coordonnés et plus rapides pour éviter de nouvelles tragédies.
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