« La priorité du gouvernement devrait être une politique du logement axée sur les jeunes »

« La priorité du gouvernement devrait être une politique du logement axée sur les jeunes »
« La priorité du gouvernement devrait être une politique du logement axée sur les jeunes »

LL’histoire ne se répète pas mais elle bégaie. La dernière fois que quatre premiers ministres se sont succédé à la tête du pays en l’espace d’un an, c’était en 1934, témoignage d’une crise multiforme d’un pays divisé qui refusait de se donner un avenir. Dans un parallèle frappant, pour revenir à un nombre de naissances aussi faible qu’en 2023 ou 2024, il faut aussi revenir à l’ambiance de la fin des années 1930.

Un pays qui n’a pas d’enfants est un pays qui ne croit pas en l’avenir. Au-delà des inquiétudes naturelles liées au changement climatique, aux crises géopolitiques et au retour de la guerre en Europe, ainsi qu’aux difficultés à joindre les deux bouts, il faut aussi voir une conséquence du blocage du marché immobilier. Les difficultés de logement des jeunes des grandes villes ne sont pas propices à se lancer dans un projet d’agrandissement de la famille et jouent un rôle dans la baisse des naissances.

Dans ces conditions, une des priorités du gouvernement devrait être une politique du logement axée sur les jeunes. La hausse très rapide des taux d’intérêt et le durcissement des conditions d’accès au crédit ont conduit à une réduction de moitié des transactions immobilières, ce qui a eu des répercussions sur tous les segments du marché immobilier. Celui des nouvelles constructions s’est effondré, entraînant une baisse du nombre de ménages sortant du parc locatif.

Les jeunes, premières victimes du blocage résidentiel

Cela joue pourtant un rôle de porte d’entrée pour les jeunes, d’autant que les gouvernements successifs ont mis du temps à comprendre le rôle néfaste joué par une politique fiscale plus avantageuse pour les locations de type Airbnb. De plus, le parc social leur est fermé car ils n’ont pas d’enfants. Les moins de 35 ans ne représentent que 15 % des locataires du parc social, contre 35 % pour le parc locatif privé.

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Ainsi, les jeunes sont les premières victimes du blocage des parcours résidentiels. Disposant de moins de moyens car en début de carrière, ils sont surreprésentés dans les grandes agglomérations, les plus chères de toutes, ils recherchent aussi les petits espaces dont le prix au mètre carré est le plus cher. La est le deuxième pays d’Europe pour la part des dépenses publiques consacrée au logement, après la Finlande. Et le résultat est là, en qualité et en quantité.

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