DDroits de douane de 60% sur les importations chinoises. 25% pour le Mexique et le Canada. 10% ou 20% sur ceux des autres pays. 100% pour ceux qui prétendent se passer du dollar… Donald Trump devient fou. A croire qu’il ne voit pas seulement dans le tarifs (droits de douane) sur “le plus beau mot du dictionnaire”mais aussi une réponse à tous les maux. Il faut se méfier des certitudes, s’agissant d’un personnage qui se targue de son imprévisibilité, mais ces annonces promettent bien des tensions et des désordres commerciaux, dans un contexte international déjà bien troublé.
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Il est peu probable que le nouveau président mette pleinement à exécution ses menaces dans l’immédiat. Les États-Unis ont peut-être l’un des taux d’ouverture au commerce les plus bas au monde, mais leurs importations de marchandises représentent plus de 11 % de leur PIB. Les taxer de manière significative risquerait de réveiller une inflation qui peine à se calmer. Donald Trump est sans doute sensible au coût politique d’une telle éventualité, lui qui doit en grande partie son élection à l’inflation. La crainte des répercussions boursières pourrait aussi le faire hésiter.
Son goût immodéré pour les droits de douane, tout comme l’expérience de son premier mandat, laissent néanmoins penser que Trump utilisera cet instrument. Reste à savoir dans quelle perspective. Alors que certains y voient un outil pour réduire les déficits commerciaux bilatéraux, voire couper les liens de dépendance (“découpler”), d’autres les considèrent avant tout comme un levier de négociation – et Trump aura à coeur d’exposer ses “genre d’accord”pour reprendre le titre de son célèbre livre.
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La première approche exigerait des droits plus élevés, la seconde une mise en œuvre plus limitée, du moins dans un premier temps, voire conditionnelle. Il est difficile d’anticiper laquelle sera privilégiée et avec quel partenaire, d’autant que les deux approches peuvent se combiner. Quoi qu’il en soit, ces taxes provoqueront en retour des représailles au moins partielles. L’issue est incertaine. Elle doit être analysée à deux niveaux, économique et structurel.
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