des rassemblements d’opposants ont eu lieu dans plusieurs villes de France

Des manifestations festives ont eu lieu mardi à Paris, Lyon et Marseille notamment, réunissant des opposants à Jean-Marie Le Pen, décédé le même jour. Le ministre de l’Intérieur a désapprouvé les « scènes de liesse ».

Ils se sont réunis pour célébrer le décès du fondateur du Front National. Plusieurs centaines d’opposants à Jean-Marie Le Pen se sont rassemblés mardi 7 janvier au soir dans plusieurs villes de France pour célébrer, à coups de chants, de fumigènes et de feux d’artifice, la mort de cette figure historique de l’extrême droite.

A Paris, au moins mille personnes, « souvent jeune », rassemblés place de la République, selon un journaliste de France Inter présent sur place. Avec des fumigènes, des bouteilles de champagne et des slogans antifascistes, les manifestants ont répondu notamment aux appels du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) et du collectif « Les inverti.es » pour, selon les personnes citées par France Inter, « Célébrer avant tout la mort d’un symbole plus que la mort d’un homme ». « La jeunesse agace le Front National »les participants ont également scandé.

A Lyon, jusqu’à 600 personnes, selon les préfectures, se sont rassemblées en centre-ville. Le rassemblement a eu lieu à l’initiative de l’ultra-gauche afin de “faire la fête” après la mort de Jean-Marie Le Pen, comme le précise l’appel lancé sur le compte Rebellyon sur l’ambiance était aussi à la fête, entre bouteilles de champagne, petits chapeaux de fête et cette pancarte : « Enfin ». A Strasbourg, une manifestation non déclarée a été dispersée par la police.

Ces rassemblements ont fait réagir le ministre de l’Intérieur. « Rien, absolument rien, ne justifie de danser sur un cadavre. La mort d’un homme, même d’un opposant politique, ne doit qu’inspirer retenue et dignité. Ces scènes de liesse sont tout simplement honteuses »a commenté Bruno Retailleau sur X.

Eric Ciotti, allié du Rassemblement national depuis juin 2024, a également dénoncé ces manifestations. “Les images qui nous reviennent de la place de la République sont nauséabondes”, a écrit le député de l’Union des Droits pour la République sur X. “En célébrant la mort d’un homme, l’extrême gauche montre son vrai visage, celui de la haine, du ressentiment et de l’inhumanité.a-t-il estimé.