Emballages cadeaux, contenants alimentaires, bouteilles, le lendemain du Nouvel An peuvent donner des maux de tête à quiconque fait le ménage et doit déterminer ce qui va à la poubelle et dans le bac de recyclage. Mais depuis ce 1est Janvier est plus simple.
Vous pouvez mettre presque tout ce qui ressemble à un colis ou un conteneur, et ce seront les mêmes règles quelle que soit la commune où vous vous trouvez. La presse réédite ce texte publié il y a quelques semaines pour vous aider à vous y retrouver.
Mettre les mêmes choses dans le bac de recyclage partout au Québec, augmenter les taux de recyclage, faire payer les entreprises à la place des municipalités : la réforme de la collecte sélective vise à améliorer le recyclage et à simplifier la vie des citoyens.
«C’est une véritable petite révolution que nous sommes sur le point de vivre», affirme Maryse Vermette, présidente et directrice générale d’Éco Entreprises Québec (EEQ), l’organisme représentant les entreprises qui commercialisent des emballages, des contenants et des imprimés, maintenant responsable de la gestion et du financement. le système de collecte sélective, selon le principe de « responsabilité élargie du producteur » (REP).
Du 1est En janvier, où que vous soyez au Québec, tous les contenants, emballages et imprimés doivent être déposés pêle-mêle dans le bac de recyclage. Rien d’autre.
Il n’y aura que trois exceptions : les contenants métalliques sous pression (aérosol), les emballages de protection en polystyrène (qui se cassent en billes) et les plastiques biodégradables ou dégradables.
Même les choses que l’on dit non recyclables depuis des années, comme les sacs de chips, les pellicules plastiques qui recouvrent certains aliments ou les contenants individuels de yaourt, iront à la poubelle.
“C’est l’œuf ou la poule”, illustre Mmoi Vermette : « ces matières n’ont pas été valorisées, faute de débouchés, mais en ne les valorisant pas, il n’y avait pas de volume suffisant pour développer les marchés. »
On espère que d’ici fin 2025, des marchés auront été trouvés pour bon nombre de ces packages.
Maryse Vermette, Éco Entreprises Québec
Confier la gestion de la collecte sélective à un seul acteur permettra de collecter de plus grandes quantités de matières et de rentabiliser leur recyclage, prédit celui qui planifie depuis deux ans la mise en œuvre de la réforme.
Éco Entreprises Québec pourra également optimiser les circuits de collecte et le traitement des matières, en étant responsable de l’ensemble du système.
” Actuellement, [le centre de tri de] Thetford Mines prend du matériel en Abitibi. Cela n’a pas de bon sens”, illustre M.moi Présomptueux.
Modernisation des centres de tri
Éco Entreprises Québec investira «des dizaines et des dizaines de millions de dollars» dans la modernisation des centres de tri québécois au cours des prochaines années, afin d’améliorer la qualité des matières qui en sortent et ainsi les vendre à un meilleur prix, explique M.moi Présomptueux.
« En améliorant la qualité, on risque d’avoir un retour sur investissement », affirme-t-elle, ajoutant que la gestion centralisée du système donne à son organisation « une capacité financière que les centres de tri, individuellement, n’avaient pas » auparavant. .
Des centres de « sursorting » sont également en projet, pour séparer plus précisément les différents types de plastiques et les « fibres mélangées » comme le papier et le carton.
« Il n’est pas avantageux d’investir dans des équipements très sophistiqués [pour] tous les centres de tri au Québec», dont certains traitent peu de volume, indique Mmoi Présomptueux.
Trois centres de tri dans des régions reculées ont été récemment fermés, dont certains ont été transformés en centres de transbordement de matériaux, et d’autres pourraient le devenir dans les années à venir, en fonction de la modernisation.
Un tout nouveau centre de tri entrera en opération le 2 janvier à Montréal-Est, pour remplacer celui, fermé pour cause de désuétude, au Complexe environnemental Saint-Michel, et un appel de propositions a été lancé pour en construire un nouveau en Estrie d’ici 2027.
D’autres sont prévus à moyen terme dans la banlieue nord de Montréal et dans la région de Québec.
Vers des emballages plus écologiques
Pour inciter les entreprises à adopter des emballages et des contenants fabriqués à partir de matériaux faciles à récupérer et à recycler, EEQ pénalisera l’utilisation de matériaux qui ne le sont pas avec une « écomodulation » des prix, explique Maryse Vermette.
Les entreprises, dont la contribution au financement du système de collecte sélective est déterminée en fonction du poids des emballages qu’elles génèrent, paieront le double du taux pour le chlorure de polyvinyle (PVC), qui compose par exemple les emballages de literie, et pour l’acide polylactique (PLA). ), à partir duquel sont fabriqués des sacs en plastique biodégradables ou dégradables.
“Nous voulons envoyer le message que lorsque nous prenons une décision concernant l’emballage, il y a des conséquences”, explique M.moi Vermette, qui entend inciter les entreprises à faire des choix plus écologiques.
Les entreprises seront également incitées à réduire le poids de leurs contenants et emballages, à privilégier ceux constitués d’un seul matériau plutôt qu’un mélange difficile à séparer, et à arrêter le suremballage.
Le verre reste à la poubelle… pour l’instant
Les contenants en verre non consignés continueront d’être récupérés par collecte sélective, même si l’idée de les récupérer séparément, déjà évoquée par EEQ, reste sur la table. «Nous n’étions pas prêts pour janvier 2025», explique Maryse Vermette, qui dit aussi vouloir mesurer l’impact de l’extension de la consigne aux bouteilles en verre, dont le report à 2027 a été annoncé jeudi.1. Les bacs de récupération de verre, qui se sont multipliés ces dernières années partout au Québec, resteront en place. “C’est déjà une habitude pour le citoyen”, souligne M.moi Vermette. Nous prenons le système tel qu’il est. »
1. Lire l’article « Consigne sur les contenants de boissons : Québec lance une enquête et reporte sa réforme »
Reprise dans le Grand Nord
L’un des plus grands défis posés par la réforme de la collecte sélective est l’obligation de récupérer les matières recyclables dans les communautés isolées, principalement dans le Nord-du-Québec. «Nous sommes en train d’implanter un système dans des communautés qui ne s’en sont jamais remises», indique Maryse Vermette. Seules deux expéditions par bateau par an seront possibles, ce qui nécessitera des lieux de stockage et un système de pré-tri sur place, explique-t-elle. Un projet pilote débutera en 2025, en vue d’une mise en œuvre complète par la suite. Autre nouveauté : les immeubles multirésidentiels et les petites institutions, commerces et industries seront désormais également desservis par la collecte sélective, ce qui n’était pas le cas partout au Québec jusqu’à maintenant.
L’histoire jusqu’à présent
1987 : le premier programme municipal de collecte de matières recyclables au Québec est implanté à LaSalle, aujourd’hui un arrondissement de Montréal.
Février 2020 : Québec annonce une réforme des systèmes de collecte et de consigne des matières recyclables.
Octobre 2022 : la gestion de la collecte des matières recyclables partout au Québec est confiée à Éco Entreprises Québec.
Janvier 2025 : le nouveau système standardisé entrera en vigueur.
Apprendre encore plus
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- 1 274 000
- Matières recyclables, en tonnes, générées au Québec en 2021
Source : Société de récupération et de recyclage du Québec (Recyc-Québec)
- 47 %
- Proportion de matières recyclables « envoyées au recyclage » au Québec en 2021
Source : Société de récupération et de recyclage du Québec (Recyc-Québec)