Un parfum d’armistice flotte au-dessus du groupe Bel, fabricant de fromages portionnés et de compotes (Babybel, Rire Vache, Boursin, Materne…). Les familles Fiévet, Sauvin et Dufort ont signé un pacte d’actionnaires qui leur confère 98,52% du capital et 93,54% des droits de vote de la holding Unibel, cotée à la Bourse de Paris, et déposeront une offre de rachat sur le actions restantes, selon un communiqué de l’Autorité des marchés financiers (AMF) publié mardi 24 décembre 2024.
Ce pacte “met fin à tous les litiges existant entre les membres du concert”, a indiqué Unibel, qui détient plus de 90% du groupe Bel, dans un communiqué mi-décembre.
Fin des dissensions
En filigrane, les actions en justice de la société BBDE, présidée par l’ancien PDG de Bel, Bertrand Dufort, suite à l’opération publique de retrait de Bel menée par la holding en 2022. La cour d’appel de Paris avait rejeté ce recours, salué par Antoine Fiévet, alors membre du directoire d’Unibel, et Florian Sauvin, président de son conseil de surveillance.
Les trois familles agissent désormais de concert. Conformément au règlement de l’AMF, le pacte d’actionnaires qu’ils ont signé prévoit le dépôt d’une offre publique d’achat simplifiée sur la société holding, au prix de 980 euros par action. Le projet d’offre, actuellement soumis à l’examen de l’autorité boursière, pourrait conduire à la radiation des actions Unibel “au cours du premier semestre 2025”, précise l’AMF.
Les actionnaires, à travers cette manœuvre, espèrent notamment “préserver le caractère familial du groupe Bel”, “assurer la stabilité de son contrôle” et “favoriser sa transmission aux générations futures”, ont-ils expliqué à l’AMF. Le groupe Bel, fondé en 1865 dans le Jura, emploie environ 10 800 personnes et ses produits sont distribués dans près de 120 pays. En 2023, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 3,6 milliards d’euros.
AFP
