Après cinq années passées dans le domaine de la finance, Jordan Di Corpo a quitté son emploi pour se consacrer à plein temps à la recherche d’une entreprise à reprendre. C’est chose faite : à seulement 29 ans, il vient de prendre les rênes de la chaîne de boulangeries artisanales L’Amour du Pain.
« C’est en travaillant dans le domaine de l’investissement que j’ai réalisé l’ampleur des opportunités de rachat au Québec. Il y a un grand manque de repreneurs pour les entreprises qui seront à vendre dans les cinq ou dix prochaines années, ou qui sont même à vendre en ce moment », explique-t-il.
En effet, un récent rapport du Centre de transfert d’entreprises du Québec souligne qu’en 2024, les intentions de vente et de transfert d’entreprises privées au cours des 12 prochains mois ont presque doublé depuis 2017. Si la tendance se poursuit, on pourrait observer environ 50 000 transferts d’entreprises au cours des cinq prochains mois. années.
Pas besoin d’être en famille ni même sur le terrain pour s’y intéresser. Jordan Di Corpo a fait un acte de foi en quittant un emploi bien rémunéré au sein de la société de capital-investissement Snowdon Partners et a passé huit mois à rechercher diverses sociétés pour en trouver une qu’il souhaiterait reprendre.
Le tournant se produit lorsqu’il rencontre la femme d’affaires Evelyn Trempe, alors propriétaire de L’Amour du Pain. Le flux s’est bien déroulé et en septembre dernier, la vente a été conclue.
L’entrepreneur devient ainsi président et propriétaire de la boulangerie, dont Evelyn Trempe est toujours actionnaire minoritaire. Annie Lemieux, présidente de LSR GesDev, est également actionnaire minoritaire.
Maintenir une recette gagnante
Pour Jordan Di Corpo, diplômé en finance de HEC Montréal, l’entrepreneuriat permet de vivre l’excitation de diriger une entreprise, tout en évitant les risques associés à la création d’une toute nouvelle entreprise.
Il n’a pas besoin d’inventer un nouveau concept, mais il se retrouve avec la responsabilité de protéger 70 emplois et la pérennité d’une marque qui existe depuis 25 ans.
L’Amour du Pain possède quatre succursales dans le Grand Montréal (Boucherville, Brossard, Griffintown et dans le Vieux-Port). Son pain est fait artisanalement, à la main, avec des farines 100% québécoises. Ses produits sont également vendus dans quelque 75 épiceries et cafés.
« À mon retour, les boulangers ont été clairs avec moi : si j’envisageais d’automatiser la chaîne de production, ils ne voulaient plus travailler ici. Ils sont passionnés par ce qu’ils font, souhaitent préserver le processus artisanal. J’ai été surpris, mais c’était la meilleure surprise qui pouvait arriver, des gens passionnés par la qualité, qui voulaient me mettre au défi. », raconte l’entrepreneur.
Cela ne veut pas dire qu’il n’apportera pas quelque chose de nouveau à l’entreprise. Dans un monde idéal, dans cinq ans, L’Amour du pain compterait une dizaine de succursales, espère-t-il – mais le processus de fabrication resterait artisanal.
Jordan Di Corpo poursuivrait ainsi les travaux d’agrandissement menés par Evelyn Trempe, qui a acheté L’Amour du Pain il y a 10 ans alors que la boulangerie n’avait qu’une seule succursale à Boucherville.
L’entrepreneur souligne l’importance du mentorat lors d’un processus de reprise. « Il n’est pas nécessaire que la vente ait lieu à 100 % d’un seul coup. Vous pouvez vendre une partie à l’acheteur, l’intégrer dans l’entreprise, puis à mesure qu’il gravit les échelons, il achète de plus en plus d’actions. « C’est une façon plus réaliste pour les entrepreneurs et les acheteurs de vendre une entreprise, car cela fait moins peur à tout le monde, y compris aux employés », estime-t-il.
Il l’avoue : son origine dans le monde de la finance l’a aidé à monter sa demande de financement pour lever des fonds. Mais il encourage les Québécois tentés par l’entrepreneuriat à s’intéresser aux programmes gouvernementaux offrant des fonds et du soutien pour ce type de démarche.
Les joueurs affluent à l’Espace Pickleball
Un complexe de pickleball de 44 000 pieds carrés (4 088 mètres carrés) inauguré lundi dernier à Québec a rapidement commencé à trouver son public. En moins d’une minute, les 100 abonnements Élite ont été vendus au coût de 1 200 $, annoncent les cofondateurs d’Espace Pickleball dans un communiqué. L’emplacement dispose de treize courts intérieurs et de quatre courts extérieurs, en plus d’un magasin d’équipement, d’une salle de sport, d’un bar à jus et de salles d’événements. Cela a nécessité un investissement de 8 millions.
Fusion en génie-conseil
Dès le 1est En février, les firmes de génie-conseil YRH et Pinargon uniront leurs forces et poursuivront leurs activités sous le nom YRH, connu dans le domaine depuis 1967. Situées respectivement à Montréal et à Laval, les deux entreprises se spécialisent dans les infrastructures de télécommunications et les communications sans fil. «Ensemble, nous pourrons offrir à nos clients une gamme de services encore plus intégrée et innovante, basée sur nos spécialisations respectives en télécommunications», souligne Maurice Beauséjour, président de YRH, dans un communiqué.
Plus de béton sans ciment pour Patio Drummond
Le fabricant d’aménagement paysager Patio Drummond a installé de nouveaux équipements dans son usine de Drummondville pour produire davantage d’éléments en béton sans ciment, poursuivant ainsi ses travaux avec la technologie brevetée de l’entreprise montréalaise CarbiCrete. Cela permet de remplacer le ciment habituellement contenu dans le béton par un sous-produit de la fabrication de l’acier, ce qui réduit son impact environnemental. «Cette capacité supplémentaire aidera Patio Drummond à établir la norme en matière de construction durable au Québec et au Canada», a déclaré Philippe Girardin, copropriétaire de Patio Drummond, dans un communiqué.
73 %
C’est la proportion de PME québécoises qui ont déclaré que les ventes issues des achats locaux sont essentielles à la rentabilité de leur entreprise lors d’un sondage réalisé par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). Ces entreprises semblent également craindre un désintérêt de la population pour cette question : 52% estiment que les consommateurs ne privilégieront pas l’achat local pendant la période des fêtes. La FCEI souhaite utiliser les résultats de ce sondage pour inciter la population à acheter ses derniers cadeaux de Noël auprès des commerces locaux.