Une entreprise qui se développe lentement mais sûrement. Dans sa cave, dont il ne veut pas révéler l’emplacement exact, Julien garde son butin. Ici, de grands vins – d’ailleurs il ne boit jamais d’alcool – ou d’autres trésors secrets… Son plaisir est ailleurs. “Il y a beaucoup de pièces Lego triées par couleur et par formeil décrit. Tout est réglé pour que la construction puisse se faire.
Mais au milieu de toutes ces pièces que le fan utilise pour jouer, on retrouve aussi des nouveautés, toujours dans la boîte, tout droit sorties d’un magasin Lego. « Évidemment, il y a beaucoup de cartons qui ne sont pas ouvertsexpose le ventilateur. Ils sont soit destinés à ma consommation personnelle, soit à la revente. C’est pour payer ma consommation de Lego… Après, c’est le jeu, il sourit, C’est un peu comme en bourse : parfois on gagne, parfois non !
Si de nombreux Français offrent des Lego à Noël – la marque aux petites briques est le numéro un mondial du jouet –, la petite brique est en fait aussi devenue une forme d’investissement financier. Et ce marché de la revente peut rapporter gros. Les deux tiers des Lego achetés en France sont destinés aux enfants, le reste aux adultes.
Et pour Julien, ça marche plutôt bien cette année : « J’ai dû gagner au moins 2 000 euros sur 2024. On les vend cher alors qu’on ne les a pas du tout ouverts et qu’on n’a pas abîmé la boîte. Il faut les conserver plusieurs années et il faut guetter les meilleurs. promotions… En général, sur Lego, c’est 25 à 50 % et proche de ce qui sortira du catalogue. Bref : il faut donc posséder une boite qui n’est plus commercialisée par Lego et, donc potentiellement recherchée par les passionnés.
Pour s’orienter, il note tout dans un tableau sur son ordinateur. « J’ai l’année d’achat et le prix d’achat. Par exemple, le prix de vente d’un ancien magasin de pêche que j’ai acheté 110 euros, je l’ai revendu 320. Je l’avais acheté en 2018 et je l’ai revendu six ans plus tard, en 2024. En moyenne, c’est sur quatre ou cinq ans , mais il n’y a pas d’entreprise meilleure que cela. Et parmi les collections qui marchent particulièrement, il y a la franchise Guerres des étoiles : “Vous touchez aussi bien les fans de Lego que les fans de Guerres des étoiles. En général, on perd rarement de l’argent avec ce combo.
La pratique est connue de la direction de Lego, qui n’assume aucune responsabilité. « Ce n’est pas une question à laquelle nous sommes à l’aise de répondre, car il y a une sorte de tentative de surévaluation des boîtes et ce n’est pas particulièrement ce que nous essayons de faire. encouragerexplique Camille Thorneycroft, représentante de la marque en France. Cela reste néanmoins un phénomène marginal sur certaines boites emblématiques. Il existe plus de 850 références dans l’assortiment Lego et la rareté de certaines boites reste limitée.
Sur ces 850 références, 40% sont renouvelées chaque année, cela signifie que certaines ne sont plus produites et pourraient donc un jour devenir rares et chères…