Selon l’invité de l’émission, cette décision vise à relancer l’économie en envoyant un signal positif aux agents économiques. Et de préciser que : « Le Banque centrale agit dans un cadre neutre et technique, loin des considérations politiques. Cette réduction est donc une mesure motivée par la stabilisation de l’inflation et le situation socio-économique dans l’ensemble. «Cette mesure est avant tout technique et pragmatique», explique notre spécialiste. L’objectif principal est de stabiliser soldes monétaires et encourager la croissance. Et même si les effets immédiats sont limités, cette initiative constitue un levier pour inciter les agents économiques à investir, surtout dans un contexte marqué par une croissance prévue de 2,6% pour 2024. « L’objectif est de créer un environnement propice à l’investissement. relance de l’économie», explique-t-il.
Quel impact sur les crédits ?
La transmission de ce déclin à crédits commerciaux dépendra donc du contexte et de la confiance des banques dans le agents économiques. Point commun avec d’autres analystes qui se sont succédé sur la question : la baisse du taux directeur n’est pas systématiquement et immédiatement répercutée sur les prêts.
Baisse du taux directeur et résorption du chômage : pas de lien direct !
Concernant le gestion de la dette publiqueL’une des questions qui se pose souvent est de savoir si la dette actuelle du pays est soutenable. Pour Mehdi El Fakir, des réformes sont nécessaires. « Alors que le service de la dette passe de 38 à 45 milliards de DH en deux ans, le Maroc doit repenser mécanismes de gestion», insiste-t-il. Il préconise la création d’une Banque Nationale d’Investissement pour optimiser la dette et renforcer Partenariats public-privé (PPP). Il rappelle enfin que la contribution fiscale représente 90% des recettes de l’Etat, un équilibre fragile à protéger.
Les amnisties fiscales : aussi un moyen d’injecter du cash dans le circuit bancaire
Le Maroc peut-il se permettre un nouveau prêt sur le marchés internationaux en 2025 ? Mehdi El Fakir estime que le timing pourrait être favorable, grâce à une stabilisation des tensions géopolitiques et au retour d’une situation internationale positive. Il prévient cependant : « La dette doit financer projets stratégiquesne comble pas les déficits sociaux. Avec un objectif potentiel de 30 à 35 milliards de dirhams à lever et un taux antérieur de 6 à 6,5%, l’expert appelle à une préparation minutieuse pour profiter des opportunités tout en limitant les risques.