le secteur craint une crise pour 2025

le secteur craint une crise pour 2025
le secteur craint une crise pour 2025

La Fédération française du bâtiment (FFB) estime que 100 000 emplois pourraient être détruits si les mesures de soutien au logement prévues dans le projet de loi de finances pour 2025 n’étaient pas mises en place.

Une crise encore plus marquée qu’en 2024. Lors d’une conférence de presse tenue mardi 17 décembre, les représentants de la Fédération française du bâtiment (FFB) ont annoncé une baisse attendue de 6,6% de l’activité cette année. Cette baisse s’explique principalement par le ralentissement de la construction neuve, largement impacté par l’inflation et la hausse des taux d’intérêt enregistrée ces dernières années. Selon les premières estimations de la FFB, si les mesures de soutien au logement prévues dans le projet de loi de finances pour 2025 – actuellement suspendues suite à un veto du gouvernement – ​​ne sont pas mises en œuvre, le secteur pourrait perdre 100 000 emplois l’an prochain, après les 30 000 suppressions déjà enregistrées en 2024.

Malgré le maintien d’un niveau d’emploi élevé cette année, la FFB prévient que l’absence de mesures adaptées risque d’entraîner une forte dégradation en 2025. Au début de l’année, la fédération anticipait une perte de 150 000 emplois d’ici 2025, un seuil qui, selon elle, pourrait être dépassée en 2026. Le président de la FFB a également critiqué l’absence de mesures concrètes pour relancer les investissements dans le logement. Il regrette la disparition de ceux-ci, prévus dans la version initiale du projet de loi de finances 2025.

Besoin de logement

En 2024, les nouvelles constructions ont baissé de 15,6%, une baisse particulièrement marquée pour les logements (-21,9%). Cette baisse n’a été que marginalement compensée par une légère hausse de 1,2 % des activités de rénovation et d’entretien. En 2025, la FFB prévoit une nouvelle contraction de 14,6% de la construction neuve, dont une baisse de 14,2% dans le logement et de 15% dans le non résidentiel. L’amélioration et l’entretien des bâtiments ne devraient augmenter que de 0,9%, un chiffre jugé décevant compte tenu des mesures de soutien à la rénovation énergétique mises en place. Au global, la FFB estime que l’activité de construction pourrait enregistrer une nouvelle baisse de 5,6% en 2025.

Cette crise du bâtiment impacte également les fournisseurs de matériaux de construction. L’Union nationale des industries des carrières et des matériaux de construction (Unicem) fait état, dans son rapport annuel 2024, d’une baisse de 12% des volumes de béton prêt à l’emploi et d’une baisse de 4% de la production de granulats, atteignant des niveaux historiquement bas. Cette situation contraste avec les besoins en matière de logement : les experts estiment qu’il faudrait construire 400 000 logements par an d’ici 2030 pour atténuer la crise du mal-logement en . Cependant, la situation actuelle semble éloigner encore davantage cet objectif, laissant planer une incertitude quant à l’avenir du secteur.


Lire aussi : Les députés votent la loi spéciale en attendant le Budget 2025

 
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