et si le problème ne venait plus de l’électricité ?

et si le problème ne venait plus de l’électricité ?
et si le problème ne venait plus de l’électricité ?

Il n’est pas nécessaire d’être un statisticien de renom pour se rendre compte que l’essor des voitures électriques en Europe occidentale a entraîné une hausse des prix moyens des voitures neuves. On ne parlera évidemment pas de l’occasion puisque les véhicules électriques subissent exactement le sort inverse avec une remise souvent importante, mais dans les catalogues des constructeurs, les véhicules à batterie font grimper les prix depuis 2020. Mais cette tendance se vérifiera peut-être encore en 2024. ? En fait, il semble que nous ayons atteint un plateau pour les voitures électriques qui prennent désormais le chemin inverse : elles deviennent de moins en moins chères. Mais alors, pourquoi le prix moyen ne baisse-t-il pas ?

Trop cher, le moteur thermique ?

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Les modèles thermiques sont-ils devenus trop chers ?© Bugatti

Si l’Europe souhaite effectivement confirmer la fin du moteur thermique en 2035, elle pourrait être aidée par la politique tarifaire des constructeurs qui augmentent inexorablement le prix des véhicules essence, diesel ou hybrides légers. Paradoxal, quand on sait que la technologie a plus de cent ans et qu’elle n’évolue plus beaucoup en général (il y a toujours des pistons, des arbres à cames, des culasses, des injecteurs…). Mais la raison est peut-être à chercher ailleurs : des normes de dépollution de plus en plus strictes compliquent grandement la mécanique, ce qui les rend plus coûteuses.

A ce rythme, si les modèles thermiques continuent de monter, la régulation souhaitée par l’Europe ne se fera plus politiquement, mais par les prix ! L’analyste Jato cite quelques exemples : « En Allemagne, alors que les prix des véhicules électriques ont augmenté de 5,2 % entre 2019 et 2024, les prix des véhicules à moteur thermique ont augmenté de 26,1 %. En Espagne, les prix des véhicules électriques ont augmenté de 1,9% tandis que ceux des véhicules à moteur thermique ont augmenté de 17,7%. Au Royaume-Uni, les prix des véhicules électriques ont augmenté de 16,5% et de 29,4% pour ceux des véhicules thermiques.. En , les prix des voitures électriques ont baissé de 6,4 % sur cette période, tandis que les prix des véhicules thermiques ont augmenté de 10,4 %.. La seule exception est l’Italie, où les hausses de prix des véhicules électriques (31,5 %) ont dépassé celles observées pour les voitures à moteur thermique (18,4 %).

Une impasse pour les constructeurs ?

Pourquoi la part des véhicules électriques n’a-t-elle pas réellement décollé depuis début 2023 alors que les prix baissent ? L’arrivée de nouveaux modèles plus populaires comme la Citroën C3, la Renault 5 ou encore la Volkswagen ID.2 pourrait permettre de franchir un cap mais cela ne lève pas totalement les doutes. L’impossibilité pour de nombreux automobilistes d’avoir accès à une prise à domicile ou la quasi-impossibilité de réparer l’élément central du véhicule qu’est la batterie (faute de réparateurs, et blocage des constructeurs) freinent l’adoption, entre autres explications.

Le problème demeure pour les constructeurs : comment faire adopter l’électromobilité, dont les prix sont effectivement en baisse, par une majorité d’Européens qui ne peuvent ou ne veulent pas l’acheter ? 2035 approche à grands pas, et la douche pourrait être froide pour certains si les volumes continuent de baisser (-25% par rapport à la période pré-Covid).

La hausse généralisée du prix des voitures thermiques pourrait donc être une solution vicieuse : obliger le client à en acheter un électrique en le décourageant avec des prix très élevés sur le thermique. Mais ce jeu reste dangereux : selon JATO, le prix moyen des véhicules neufs en France avoisine les 49 000 €, toutes motorisations confondues (sans pondération par les ventes). Bien loin du budget moyen d’un acheteur qui avoisine les 26 000 €. C’est peut-être la raison du succès, année après année, d’une certaine Dacia Sandero…

 
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