Pourquoi la Dacia Spring aura-t-elle à nouveau les faveurs du gouvernement, alors qu’elle reste fabriquée en Chine ?

Pourquoi la Dacia Spring aura-t-elle à nouveau les faveurs du gouvernement, alors qu’elle reste fabriquée en Chine ?
Pourquoi la Dacia Spring aura-t-elle à nouveau les faveurs du gouvernement, alors qu’elle reste fabriquée en Chine ?

Un bonus écologique désormais conditionné à une empreinte CO2 pour la fabrication et la livraison – en plus des traditionnelles règles de prix plafond –, une taxe européenne sur l’importation de véhicules électriques en provenance de Chine, mais pas sur les voitures chinoises fabriquées en Europe : jamais la taxation automobile n’a été si complexe. Et si le double objectif initial de promotion des voitures « vertes » et de protection de l’industrie automobile européenne reste louable, Il est clair que l’accumulation de mesures pourrait avoir un effet contre-productif. Surtout à la lumière des changements assez importants pour le bonus écologique français en 2025. Malgré l’instabilité politique de la fin de l’année, le décret fixant les règles du bonus est déjà paru au Journal officiel. Sans surprise, les aides à l’achat de voitures électriques ont été réduites. Alors qu’il était de 4 000 € minimum en 2024, il sera de 2 000 € à partir du 1er janvier 2025 si votre revenu fiscal de référence dépasse 26 200 €, ce qui correspond à la majorité des acheteurs de voitures électriques.

Une Dacia Spring encore mieux placée

Conséquence directe de ce coup dur, la Dacia Spring, privée de subventions depuis cette année en raison de son origine chinoise, pourrait redevenir une bonne affaire en 2025. Elle n’aurait évidemment toujours pas droit au bonus, mais la différence qui la sépare de Les Européens vont à nouveau croître pour de nombreux acheteurs. Concrètement, une Citroën ë-C3, vendue 23 300 €, était automatiquement tarifée à 19 300 €, soit à peine 400 € de plus qu’une Dacia Spring bien moins compétente. Un tout petit écart largement à l’avantage de la Citroën. Mais dans quelques semaines, ces quelques centaines d’euros deviendront soudain des milliers. Pour la majorité des acheteurs, la Citroën ë-C3 ne sera plus proposée au prix de 19 300 € mais de 21 300 €. La différence avec le Spring s’établira donc la plupart du - à 2 400 €, soit un effort que certains acheteurs ne pourront pas faire, surtout dans l’optique d’un usage exclusivement urbain où le Spring, malgré ses faiblesses, assure la essentiel. Cela pourrait permettre au petit Roumain de retrouver sa santé commerciale, qui a sombré en 2024 sur le marché français.

C’est en retour une bonne nouvelle pour le groupe Renault, mais on atteint aussi les limites de la baguette magique apportée par la à son industrie. Indirectement, la réduction du bonus écologique renforcera le statut de la Spring comme voiture électrique la moins chère du marché.

En serrant les boulons de toutes parts pour ne pas se voir « manger » des parts de marché par la production chinoise, la France et plus généralement l’Europe gagnent du -, mais ont néanmoins du mal à lutter contre la force des industriels qui fabriquent en Asie : une production un coût de toute façon inférieur à celui du Vieux Continent, synonyme de prix de vente finaux mieux placés. Sans parler de la capacité de certains à réduire encore plus leurs marges pour s’implanter durablement, comme MG ou Leapmotor, qui compensent à leurs frais la fin des subventions sur leurs voitures électriques.

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