Dernièrement, des groupes d’opposition ont fait tomber le régime syrien. Le président Bachar al-Assad a dû fuir vers Moscou.
Ce changement à la tête de la Syrie s’ajoute à une période pleine de rebondissements politiques et marquée par l’incertitude géopolitique. Le président sud-coréen a brièvement imposé la loi martiale avant de reculer sous la pression des parlementaires.
En France, le gouvernement est tombé après le vote d’une motion de censure et le président Emmanuel Macron a dû chercher un nouveau Premier ministre dont la mission sera d’adopter le budget 2025.
L’économie américaine “en pleine forme”
Toutefois, les marchés financiers internationaux sont restés relativement calmes. Ils restent principalement influencés par les fondamentaux, à savoir la vigueur de l’économie américaine, le cycle mondial de baisse des taux directeurs et la montée en puissance de l’intelligence artificielle, autant d’éléments qui devraient maintenir la progression des actions.
Même si l’optimisme persiste à l’égard des actifs risqués l’année prochaine, les investisseurs devraient rendre leur portefeuille plus résilient.
Récemment, le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, estimait que l’économie américaine était en « très bonne forme ». Il a souligné que le risque d’un ralentissement plus marqué que prévu du marché du travail s’atténue et que la croissance s’avère plus forte que prévu.
Risque de correction
Toutefois, après une longue période de hausse des marchés boursiers, un risque de correction demeure, notamment si des conflits géopolitiques commencent à menacer les principales routes d’approvisionnement en pétrole, si les indicateurs économiques américains sont décevants ou si l’enchaînement des événements politiques et priorités du futur président des États-Unis, Donald Trump, se révèlent plus néfastes que prévu pour la croissance et l’inflation.
Même si l’optimisme persiste à l’égard des actifs risqués l’année prochaine, les investisseurs devraient rendre leur portefeuille plus résilient. Explication en trois points.
1. Maintenir l’exposition à l’or comme couverture
Le prix de l’once d’or s’est consolidé dans une fourchette de 2600 à 2700 dollars ces dernières semaines mais il devrait toujours suivre une tendance à la hausse. Les achats d’or par les banques centrales internationales ont atteint leur plus haut niveau de l’année en octobre, selon les dernières données du Fonds monétaire international, alors que la Chine est revenue sur le marché en novembre après une pause de six mois.
Les banques centrales continueront certainement à accumuler de l’or. Le métal jaune devrait également bénéficier de la baisse des taux américains et de la reprise de la demande d’ETF adossés à l’or dans un contexte d’incertitude géopolitique accrue.
2. Utiliser des stratégies structurées pour faire face à d’éventuels épisodes de volatilité
Les stratégies de produits structurés constituent un moyen défensif de rester investi. En effet, ils permettent aux investisseurs de rester exposés à la progression continue des marchés boursiers tout en atténuant leur vulnérabilité à une correction.
Par exemple, un investisseur cherchant à protéger son portefeuille contre les fluctuations à court terme peut adopter une stratégie de préservation du capital qui permet des gains immédiats ou limite l’ampleur des pertes potentielles.
3. Envisagez d’allouer du capital aux hedge funds pour obtenir des performances décorrélées
Les hedge funds sont sans aucun doute bien placés pour résister à d’éventuels épisodes de volatilité. En effet, les stratégies actions market neutral ou global macro et les fonds multi-stratégies peuvent profiter de l’inefficacité des marchés et des fluctuations macroéconomiques pour générer un excédent de rendement par rapport au marché (alpha).
Grâce à leurs budgets de risque stricts, les hedge funds ont une faible corrélation historique avec les actions et les obligations, ce qui peut également assurer la stabilité lorsque les marchés sont sous pression.
Les investisseurs doivent toutefois être conscients des risques inhérents aux investissements structurés et alternatifs, notamment l’illiquidité, l’effet de levier et la complexité.