La CSQ et quatre fédérations syndicales qui lui sont affiliées ont annoncé le dépôt d’une plainte au Tribunal administratif du travail pour dénoncer la décision du gouvernement du Québec de geler le recrutement dans les réseaux scolaire et collégial.
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Le gel en vigueur depuis le 1est Novembre entre en conflit avec le Code du travail et risque de rendre inopérantes certaines dispositions des conventions collectives signées il y a quelques mois.
«En décrétant unilatéralement ces gels de recrutement pour certaines catégories d’emplois, le gouvernement revient sur sa parole et ses engagements, sans discussion, négociation ni possibilité de contestation par le parti syndical», a déploré Éric Gingras, président de la CSQ.
La Centrale syndicale estime que l’annonce de cette directive a été faite « de manière cavalière, à la dernière minute, incomplète et imprécise », alors que les différentes catégories d’emplois visées et les détails concernant les modalités n’ont pas été précisés ultérieurement.
Pour la CSQ, cette directive du gouvernement caquiste, qui ne manquera pas d’avoir un impact sur les conditions de travail, risque d’ouvrir la porte à la sous-traitance pour répondre à des besoins apparemment ponctuels, mais qui sont, en fait, structurels.
« La négociation collective est un élément important du dialogue social et défier ainsi les règles des relations collectives ne contribue certainement en rien à la confiance dans les institutions. Bien au contraire ! » tonna M. Gingras.