un bébé né dans le bus

un bébé né dans le bus
un bébé né dans le bus

Pour Marina, militante en faveur des transports en commun, quel étrange symbole d’avoir désormais un lien indélébile avec l’arrêt Rosiaz de la ligne 7 du TL ! Et il est certain qu’Antonio, pilote depuis quatorze ans à Lausanne, n’oubliera jamais cette course.

« C’est mon troisième enfant, je n’étais pas trop inquiet. Lorsque la douleur a commencé, l’hôpital m’a dit de rappeler dans une heure. J’avais encore besoin de bouger, alors nous sommes partis prendre le bus pour nous rapprocher de la maternité. C’est probablement la preuve que je n’avais déjà pas toute ma tête, sinon nous aurions pris un taxi », rit Marina. “Je l’ai vue arriver avec un petit ventre, mais franchement, je ne me doutais de rien”, a déclaré Antonio, qui a débuté sa journée avec 5h33 au terminus Valvert. En fait, c’est parce que le bébé était déjà très bas !

En effet, à peine un arrêt de bus plus tard et après une seule contraction, Benjamin s’est présenté sans attendre pour arriver à la maternité. “Il a crié tout de suite, il avait de belles couleurs, ça nous a tous rassurés”, ajoute Michaël, le père, également médecin. Qui dit que les passagers se sont montrés très compréhensifs et respectueux, et ont immédiatement appelé les secours, venus récupérer la petite famille directement à leur arrêt. «Il a fallu attendre qu’ils coupent le cordon, nous n’avions pas notre couteau suisse», rigole-t-il.

Avec cette arrivée en fanfare, Benjamin, qui se porte très bien aujourd’hui, a décroché un abonnement jusqu’à ses 25 ans, et de quoi être accompagné gratuitement jusqu’à ce qu’il soit en âge de devoir payer son ticket. À la mémoire des porte-parole de TL, une telle aventure n’a jamais eu lieu à Lausanne. Pourtant, un bébé est né dans la station de métro CHUV en 2014, et à Bienne un petit garçon est également né dans un bus en 2010.

« Si ça va vite, ça va bien »

Les rapports faisant état d’accouchements particulièrement rapides sont fréquents, soulevant la question de la gestion hospitalière. « Leur réponse est standardisée, c’est la politique et la gestion des ressources qui veulent ça », réagit Claire Ajoubair, sage-femme indépendante. Mais il faut minimiser : si ça va vite, c’est généralement parce que ça va bien. Le risque principal serait alors l’hypothermie chez le nourrisson. Le spécialiste insiste sur la discussion qui doit avoir lieu entre la mère et l’aidante : « Si la solution proposée par l’hôpital ne semble pas réaliste, il faut le dire. Dans les classes de préparation, il est crucial d’apprendre aux mamans à écouter leur corps.

 
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