Selon un rapport de Janus Henderson, les principales sociétés cotées en bourse ont vu leurs paiements d’intérêts augmenter de 24,5 % entre juin 2023 et juin 2024.
Les grandes entreprises cotées du monde entier ont dépensé 24,5 % de plus en paiements d’intérêts sur leurs prêts en 2023/2024, une tendance qui devrait se poursuivre dans les années à venir, selon un rapport de Janus Henderson publié mercredi.
Avec 458 milliards de dollars versés à leurs créanciers entre juillet 2023 et juin 2024, l’impact de la hausse des taux d’intérêt des deux dernières années « commence désormais à se faire sentir », notamment aux États-Unis, explique le gestionnaire d’actifs dans son rapport annuel sur la dette des entreprises.
« Les coûts du service de la dette atteignent des niveaux records dans tous les pays de notre indice » et dans presque tous les secteurs, souligne le rapport, qui se base sur 933 entreprises non financières ayant la plus grande capitalisation boursière.
Les experts : l’inflation, toujours un risque ? – 10/04
Le fardeau de la dette va continuer à augmenter
Les entreprises se sont adaptées et, tout en continuant à emprunter, la dette nette a augmenté de 378 milliards de dollars, mais à un rythme plus lent que l’année précédente. Janus Henderson « s’attend à ce que le fardeau de la dette continue d’augmenter même si les banques centrales commencent à réduire les taux ».
« Cela reflète le refinancement des obligations arrivant à échéance et des prêts à faible rendement par des emprunts plus chers. Même si ces nouveaux prêts n’atteignent pas le pic des taux, ils resteront plus chers que les emprunts bon marché qu’ils remplacent », explique le gestionnaire.
Mais « rien ne prouve que les plus grandes entreprises mondiales soient globalement surendettées » et la hausse de leurs bénéfices les aide à faire face à la situation, selon le rapport. Les entreprises les plus endettées sont, comme chaque année, les constructeurs automobiles (Volkswagen 1er, Toyota 2e, Ford 6e, Mercedes-Benz 9e, GM 10e) et les opérateurs de télécommunications (Verizon 3e, AT&T 4e, Deutsche Telekom 5e).
Pour les constructeurs automobiles, « les ventes ont augmenté et les bénéfices ont augmenté de plus d’un quart par rapport à l’année précédente. Cela a considérablement augmenté leurs besoins en fonds de roulement, notamment en ce qui concerne le financement des clients », explique Janus Henderson.
