Mais le plus gros acteur reste sans aucun doute Red Bull, dont la part de marché s’élève à près de 50 %, ce qui en fait la troisième marque de boissons gazeuses la plus valorisée derrière Coca-Cola et Pepsi. Depuis son lancement en 1987, plus de 100 milliards de canettes de Red Bull ont été vendues dans le monde, dont plus de 12 milliards en 2023. Des chiffres qui explosent d’année en année. Son chiffre d’affaires a également augmenté pour atteindre 10,55 milliards d’euros, soit une hausse de 9% par rapport à l’année précédente, où il avait déjà augmenté de 24%.
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Derrière ce poids lourd, Monster représente environ 30 % de part de marché, laissant les 20 % restants à d’autres marques. Certaines ont connu une véritable hype cette année, comme la boisson Prime, très appréciée des adolescents. En quelques mois, cette boisson lancée par deux influenceurs (Logan Paul et KSI) est devenue une référence, malgré un prix de vente qui a de quoi en rebuter plus d’un. Mais les deux influenceurs, aux millions de followers, disposent de la plateforme idéale pour cibler les jeunes. Cependant, Prime, comme les autres boissons énergisantes, n’est pas sans risques pour la santé.
Prime est désormais principalement disponible en deux versions : Prime Hydration et Prime Energy. La première est une boisson sportive tandis que la seconde est une boisson énergisante contenant l’équivalent en caféine de près de 6 canettes de Coca-Cola ou de près de 2 Red Bulls, soit 200 mg de caféine pour 355 ml ! C’est deux fois plus que la dose maximale recommandée par les autorités américaines pour une personne âgée de 12 à 18 ans.
Réglementation en Belgique
En Belgique, Prime Energy est interdit à la vente car la législation stipule qu’une boisson ne peut pas contenir plus de 320 mg de caféine par litre. Or, Prime Energy dépasse largement cette limite avec un taux de 562 mg/l. Le Conseil supérieur de la santé a également émis des recommandations concernant la consommation de boissons énergisantes. Il conseille d’éviter de consommer ces boissons de manière régulière ou excessive et de limiter leur consommation à une dose de 250 ml par jour. Elle déconseille la consommation de ces boissons lors de la prise de boissons alcoolisées ou lors d’une activité physique intense, tout comme elle déconseille la consommation aux femmes enceintes et allaitantes, aux enfants et adolescents (jusqu’à 16 ans) et aux sujets sensibles à la caféine.
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Or, les enfants sont une cible pour ces marques. En 2022, deux tiers (67,0%) des élèves scolarisés en Wallonie et à Bruxelles déclaraient qu’ils ne consommeraient jamais de boissons énergisantes, selon une enquête menée par HBSC (Comportement de santé des enfants d’âge scolaire) auprès de 13.100 élèves. . Plus d’un étudiant sur huit (13,7 %) déclare en consommer moins d’une fois par semaine. De plus, 19,3 % des étudiants consommaient des boissons énergisantes chaque semaine : 6,8 % en consommaient une fois par semaine, 5,4 % deux à quatre jours par semaine, 2,4 % cinq à six jours par semaine, 2,2 % une fois par jour et 2,4 % plus d’une fois par jour. . Dans l’ensemble, les garçons (23,3 %) étaient proportionnellement plus susceptibles de consommer des boissons énergisantes au moins une fois par semaine que les filles (15,2 %).
Enfants ou adultes, ces boissons ne sont pas sans conséquences sur le sommeil également. Une étude publiée plus tôt cette année a établi un lien entre la consommation de boissons énergisantes et les troubles du sommeil. Parmi les hommes qui boivent deux à trois boissons énergisantes par semaine, 35 % s’endorment après minuit, 52 % dorment moins de 6 heures par nuit et 60 % se réveillent pendant la nuit. Chez les femmes, ces chiffres ne sont proportionnellement que de 20%, 58% et 24%.