Libéré de la tutelle du groupe Renault, Nissan pensait pouvoir enfin voler de ses propres ailes, mais la situation semble dramatique.
Nissan ne cache plus qu’il recherche un soutien financier de référence pour l’aider à survivre à une année décisive, alors que Renault a scellé son retrait du capital du constructeur automobile japonais en crise. Nissan a certes annoncé il y a quelques mois un nouveau partenariat avec son grand rival Honda, mais partenariat ne rime pas forcément avec financement et le déséquilibre est trop marqué entre les deux constructeurs pour que cette alliance soit véritablement un donnant-donnant. Ainsi, Nissan n’exclut plus Honda de racheter certaines de ses actions après avoir tout fait pour que Renault les revende ! La fierté japonaise semble avoir été un mauvais conseiller…
Alors, quelle est la situation réelle de Nissan ? Et bien selon un haut responsable du constructeur, largement relayé par les principaux médias financiers : “Nous avons 12 ou 14 mois pour survivre”
Après avoir complètement raté l’électrification de son offre avec les échecs des Leaf et Ariya, Nissan n’a pas su saisir l’opportunité du récent boom de la popularité des ventes d’hybrides malgré la présence de modèles au catalogue. Mais la gamme Nissan vieillit désormais avec le terne Juke et un Qashqai décevant qui n’a pas réussi à se réinventer après ses années d’or. Pire encore, la technologie électrifiée domestique e-4ORCE est, comme son nom, une usine à gaz totalement incompréhensible pour le commun des mortels !
Alors à terme, le salut pourrait venir de… Renault ! Surtout en mettant sa Renault 5 à disposition de Nissan pour développer une Micra 100% électrique. Ensuite, même si Renault n’est pas directement impliqué dans les discussions, les Français pourraient être ouverts à une collaboration avec Nissan, Honda et Mitsubishi pour développer des véhicules électriques en réponse à l’offensive chinoise. Si Renault n’a à ce jour confirmé aucune discussion sur un tel partenariat, c’est un secret de polichinelle et l’on sait que le constructeur au losange serait plus que favorable à un accord gagnant-gagnant avec Nissan et Honda. Et bien surtout avec Honda !
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