une réalité au Luxembourg depuis lundi – .

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Qu’est-ce que ce projet de « police locale » ?

La création d’une police de proximité était l’un des points communs des programmes du CSV et du DP lors des dernières élections locales (juin 2023). Avant de faire également partie de leurs programmes pour les législatives d’octobre dernier. Elle figurait ensuite dans l’accord de coalition d’un gouvernement qui réunit ces deux partis. On pouvait ainsi y lire « qu’une unité de police locale sera mise en place au sein du corps actuel de la Police grand-ducale, sur laquelle le bourgmestre aura un pouvoir de gestion dans le cadre de ses missions d’ordre public (paix publique, sécurité publique et salubrité publique). »

C’est l’unité qu’ont présentée lundi Léon Gloden (CSV), ministre de l’Intérieur, Lydie Polfer (DP), bourgmestre de Luxembourg, Christian Weis (CSV), bourgmestre d’Esch-sur-Alzette, et Pascal Peters, directeur général de la Police grand-ducale.

Il s’agit plutôt d’une unité de police locale placée sous l’autorité de la police grand-ducale.

Léon Gloden

Ministre de l’intérieur

« Nous avons fait différents constats, explique le ministre. Le premier est que, depuis la dernière réforme de la police en 2018, le mot « proximité » a disparu du texte de loi. Par ailleurs, le dernier audit de l’Inspection générale de la police le dit aussi clairement : les policiers sont occupés à 80 % de leur temps par des interventions et seulement 20 % par le travail de proximité. Ce dernier a été gravement délaissé, en grande partie par manque de personnel… » D’où la nécessité de créer cette police de proximité, dite « police de proximité ».

Quand ce projet pilote est-il lancé ?

Lorsque Léon Gloden a lancé la conférence de presse, lundi 1er juillet à 9h59, cette « police de proximité » était déjà à pied d’œuvre. « Cela a commencé ce matin même. Les premières patrouilles doivent déjà être terminées », sourit le ministre de l’Intérieur.

Pour l’heure, cette « police locale » est un projet pilote d’une durée de six mois, jusqu’à fin novembre. « Ces six mois vont nous permettre d’accumuler des expériences. De voir ce qui marche et ce qui marche moins bien », a poursuivi l’élu CSV. « Ensuite, nous pourrons faire une évaluation. Et, sur cette base, rédiger un projet de loi qui donnera une base légale à cette « police locale ». »

Lors de la conférence de presse, Léon Gloden et Pascal Peters étaient accompagnés de Lydie Polfer (à gauche) et Christian Weis (à droite), les bourgmestres de Luxembourg et d’Esch-sur-Alzette. © PHOTO: Anouk Antony

Où verra-t-on cette « police locale » ?

Pour l’instant, ce projet pilote n’est mené que dans deux villes, toutes deux ayant des bourgmestres présents : Luxembourg et Esch-sur-Alzette. Des patrouilles y seront déployées du lundi au samedi, ainsi que certains dimanches en fonction des besoins opérationnels.

Si d’autres communes estiment qu’elles en ont besoin, elles peuvent elles aussi demander à obtenir un tel service.

Léon Gloden

Ministre de l’intérieur

« Mais si, à l’avenir, d’autres municipalités en éprouvent le besoin, elles pourront elles aussi demander un tel service », a ajouté le ministre.

Combien de policiers sont affectés à cette force de police locale ?

Dans une première phase, 20 policiers sont prévus pour la ville de Luxembourg et quatre pour celle d’Esch-sur-Alzette.

« Au niveau de la Police grand-ducale, il nous est apparu très clairement que dès que nos effectifs augmenteraient, nous devrions nous concentrer sur un mode de travail plus proactif mais aussi préventif », a expliqué Pascal Peters, directeur général de la Police grand-ducale. Avec un renfort net estimé à 90 hommes cette année au sein de l’effectif de police, « nous avons pu affecter 20 policiers à la « police locale » de Luxembourg et quatre à celle d’Esch. Afin d’assurer ce service de proximité », a ajouté Léon Gloden.

« La fréquence des échanges entre les maires et les services de police régionaux sera augmentée. Avec pour objectif une meilleure coordination », explique Pascal Peters. © PHOTO: Anouk Antony

Il est important de préciser que cette « police locale » n’est pas une nouvelle force de police. « Il s’agit plutôt d’une unité de police locale placée sous l’autorité de la police grand-ducale » comme l’a défini Léon Gloden.

Les policiers de cette « police locale » sont donc des policiers de la police grand-ducale (des commissariats de Luxembourg et d’Esch-sur-Alzette) qui seront affectés à cette nouvelle unité. Et à ce niveau, on note qu’« il y aura une rotation entre les policiers » comme l’a précisé Pascal Peters. « Et ce projet pilote servira notamment à déterminer à quelle fréquence cette rotation devra être effectuée. »

Ils n’ont pas de mission d’intervention, sauf en cas d’urgence.

Pascal Peters

Directeur général de la Police grand-ducale

Il est également noté que ces polices locales ne sont donc pas placées sous l’autorité des maires. « Mais la fréquence des échanges entre elles et les services de police régionaux sera augmentée. Avec pour objectif d’obtenir une meilleure coordination » a expliqué Pascal Peters.

« Et les municipalités n’auront pas à payer pour ces unités de ‘police locale’ », a conclu le ministre de l’Intérieur.

Quelles sont les missions de cette « police locale » ?

Comme dit plus haut, les hommes de la « police locale » appartiennent à la police grand-ducale, « avec toutes les compétences que la loi leur confère » explique Léon Gloden.

Mais lorsqu’ils sont en patrouille, leur champ d’action sera :

  • le maintien de l’ordre public local afin de garantir la sécurité, la tranquillité et la salubrité publiques.

  • présence policière visible à des endroits stratégiques prédéfinis pour assurer la sécurité des citoyens et prévenir les incidents.

« Ils n’ont pas de mission d’intervention, sauf en cas d’urgence, explique Pascal Peters. Ce que nous cherchons avant tout, c’est de rapprocher à nouveau la police des citoyens. »

« Beaucoup de gens attendaient que cela change enfin. Nous réclamons depuis des années que cette prévention soit mise en place… », a déclaré Lydie Polfer, la bourgmestre de Luxembourg. « Le quartier de la gare avec une partie de Bonnevoie et la ville haute sont les deux quartiers qui posent le plus de problèmes. Des patrouilles seront sur place en concertation avec le directeur régional. »

Les membres de la « police locale » ont-ils un signe distinctif ?

Oui. Les agents concernés porteront un brassard distinctif avec la mention « police locale ».

Le brassard porté par les agents de la « police locale ». © PHOTO: Anouk Antony

 
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