C’est l’un des grands débats du moment, et il concerne directement le Portefeuille français : celui de
billets-restaurant. Régulièrement évoquée au sein du gouvernement, jugée injuste par les restaurateurs mais très appréciée des salariés, elle peine à mettre tout le monde d’accord. Il faut dire que lors de son introduction en 2022, la mesure se voulait exceptionnelle. Il a en fait été conçu pour aider « 5,4 millions de salariés détenteurs de titres-restaurant » comme rappelé Capitalpendant une période de forte inflation.
Aujourd’hui très appréciés des salariés, qui n’ont pas hésité à faire entendre leur voix ces derniers temps, les titres-restaurant pourraient connaître leur dernières heures. Du moins tels que les Français les ont connus ces dernières années. En effet, pour apaiser les tensions entre les grande distribution et restaurateursDominique Schelcher, PDG des coopératives U, a fait une proposition pour le moins étonnante sur le plateau de BFMTV mardi 26 novembre 2024.
Bientôt la fin des titres restaurant tels qu’on les connaît ?
Face à Apolline de Malherbe, Dominique Schelcher a d’abord souhaité remettre les choses en place sur le sujet. Selon lui, sur le “14 milliards” ce que représente le marché des titres restaurant, « 8,6 milliards vont à la restauration,
2,9 milliards vont à la grande distribution“ et “2,4 ou 2,5 milliards dans les petites entreprises”. Il n’est donc pas nécessaire « Bataille du chiffre d’affaires »selon lui, et il vaut mieux s’adapter
nouvelles “habitudes” des Français. Meilleure solution selon lui ? Adaptez-vous aux modes de consommation en renommant les titres-restaurant.
En raison du télétravail et de l’inflation, la grande majorité des Français préfèrent faire leurs propres platset je ne vais plus au restaurant. « Il faut suivre les évolutions (…) et appelle ça un ticket repas», indique Dominique Schelcher, qui estime que c’est de cela qu’il s’agit. “devenu”. L’objectif ?
« Répondre aux Français dans une société française qui a évolué. » Une question non de « bataille de chiffres » selon lui, mais plutôt “bon sens”.
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© Shutterstock
De gros changements à venir pour les titres restaurant ?
Du côté des restaurateurs, un la refonte de leur utilisation est également réfléchie. Parmi les propositions évoquées, “augmenter la valeur faciale du ticket restaurant, sans changer le plafond de 25 euros”. Une manière de « se rapprocher du prix d’un repas au restaurant et ainsi éviter au consommateur d’avoir à payer davantage de sa poche »comme l’indique Capital.
Une autre idée suggérée ? « Créez un double plafond ». Un pour les restaurateurs et un autre
“plus faible” pour les grandes surfaces. L’objectif :
« Permettre aux consommateurs de faire leurs courses dans les grands magasins alimentaires » sans pénaliser non plus les autres commerçants. Enfin, l’idée d’utiliser des plateformes de vente en ligne pour faire ses courses est totalement écartée.
Vers la dématérialisation totale des titres-restaurant en 2026
Le moment où l’idée sera adoptée, l’utilisation des titres-restaurant aura à nouveau changé. A la demande des restaurateurs, son fonctionnement va évoluer. Et ils le seront tous, non plus au format papier, mais
dématérialisé. Actuellement, en effet, 40 % des 5 millions de détenteurs possèdent encore un ordinateur portable. Une charge supplémentaire à prendre en compte pour les restaurateurs.
« Les entreprises ne comprennent plus rien aux deux systèmes !avait également déclaré dans les colonnes de
LibérationFranck Chaumes, président de la branche restauration de l’organisation patronale Umih.
titres restaurants
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« Il faut aller vers une dématérialisation totale. C’est
plus simple pour le client, le restaurateur, pour tout le monde. Cela sécurise financièrement le système et réduit l’impact environnemental des titres restaurant.»a-t-il également déclaré. De son côté, Olivia Grégoire, la ministre du Commerce, a également évoqué le sujet sur BFMTV. « Nous accompagnerons les salariés pour qu’ils puissent l’utiliser »
ainsi que « des entreprises qui sont encore sur le papier »elle a expliqué. Autant de changements de perspective auxquels il va désormais falloir s’adapter.